Ajuster son entraînement selon l’équipement à sa disposition

Depuis le début avril, le Fitness Centre de l’Université McGill est fermé afin de permettre la construction d’une nouvelle mezzanine et ainsi permettre d’augmenter l’espace disponible à l’entraînement.  Cela présente toutefois un défi de taille pour les athlètes et les préparateurs physiques, puisque la situation implique que nous devons composer avec un espace restreint, soit la salle de musculation pour les athlètes et deux nouvelles salles temporaires qui sont remplies d’appareils de musculation et de cardio en plus de partager ces salles avec la population générale.  Cela est toutefois pour le mieux, puisque nous aurons ensuite de nouveaux équipements et une deuxième salle pour les athlètes et un plus grand espace dans le Fitness Centre.  Par contre, pour le moment, il faut être en mesure de s’ajuster à ces contraintes d’espace et d’équipements afin de permettre aux athlètes de poursuivre leur préparation en vue de la prochaine saison de compétition.

Pour ce faire, j’ai dû repenser la préparation des athlètes en conséquence.  Pour les équipes de basketball par exemple, j’ai substitué les mouvements d’haltérophilies pour des exercices de sauts, des lancers de ballons médicinaux et autres exercices de plyométrie au cours de l’été.  De plus, je me suis assurer de me limiter à des exercices de poids de corps, de dumbbells et autres exercices pluri-articulaires comme le squat.  Les dumbbells sont nombreux dans la salle de musculation, il y a tout de même les mêmes 4 cages à squat et il y a toujours de l’espace autour du complexe sportif pour réaliser les exercices de plyométrie.  Je me suis donc assuré de simplifier le plus possible les exercices choisis et varier les paramètres (répétitions, séries, repos, etc.) et les méthodes d’entraînement.  Pour l’équipe de football, j’ai décidé de limiter le nombre de mouvements d’haltérophilie à réaliser au cours d’un microcycle d’entraînement et de les insérer dans la première journée d’entraînement en salle seulement.  Sinon, le raisonnement est sensiblement le même; je garde sensiblement les mêmes exercices au cours de l’été et je varie les méthodes et paramètres d’entraînement.

J’y trouve même de la difficulté à compléter mes propres séances d’entraînement.  Ces jours-ci, je limite le nombre d’exercices que je réalise en salle de musculation (3-5) et je choisis habituellement un mouvement d’haltérophilie (snatch ou power clean), un squat ou un soulevé de terre, un bench press, des chin-ups et des tirades.  Je me dis que je peux compléter avec des abdominaux à la maison ainsi que mes exercices correctifs.  Pour ce qui est du travail des filières énergétiques, j’opte habituellement pour de la course au stade Percival-Molson (la beauté de travailler à McGill ;)) ou de la course en entraînement par intervalles très courts (EPIC) de 10/10 ou 15/15 sur la tapis Woodway Curve.  Par exemple, aujourd’hui, je me suis contenté de 4 séries au bench press avec des chaînes et de 3 séries de Hex bar deadlift avant de compléter avec des 2 séries de 15 sprints en EPIC 10/10 (seulement 12 à la deuxième série par contre…); le tout pour un total de 55 minutes. Je comprends bien que la situation n’est pas optimale, mais il faut savoir s’ajuster et c’est pourquoi il est important d’avoir un certain degré de flexibilité dans son entraînement et non pas que ce dernier soit trop rigide.

Sur ce, je vous ferai un retour sur le déroulement de l’entraînement au cours de l’été.  Bon entraînement!

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