Améliorer son jeu de pieds

Pour certains, l’amélioration de la vitesse et de l’agilité passe par l’exécution de nombreux exercices à l’aide d’une échelle d’agilité avec comme croyance que cela améliorera le jeu de pieds et, conséquemment, la vitesse d’un athlète.  Pour un débutant, l’utilisation de l’échelle d’agilité permet d’améliorer la position du corps et la coordination grâce à la concentration que cela demande pour bien enchaîner les actions demandées.  Il y a là une connexion importante entre le cerveau et les membres et les muscles qui prend forme.  Toutefois, pour améliorer la vitesse et l’agilité, cela est nettement insuffisant.

La vitesse est une distance que l’on peut parcourir en l’espace d’un certain temps; que celle-ci soit linéaire ou directionnelle.  La composante d’application de force dans le sol est primordial lors des premières phases d’un sprint.  Lors du départ, le corps doit vaincre l’inertie afin d’initier le mouvement pour ensuite appliquer cette force dans le sol dans la direction que nous désirons aller. En fait, il s’agit de connaître et d’appliquer les 3 lois de Newton.  De plus, il ne faut pas négliger l’exécution des mouvements avec une bonne mécanique de course.  La posture, l’action des bras et des jambes sont extrêmement importantes lors des accélérations ainsi que lorsque l’on veut décélérer son corps.

Ces principes de base de la course ne sont malheureusement que très peu présents lorsque l’on travaille avec les échelles d’agilité.  Les angles au niveau des chevilles, des genoux et des hanches sont très peu représentatifs des actions lors de situations compétitives, l’athlète est souvent trop haut afin de pouvoir adéquatement changer de direction et l’application de force dans le sol est beaucoup moins importante.

Une recette plus efficace afin d’améliorer l’agilité serait d’augmenter la force maximale des membres inférieurs ainsi que leur force explosive.  Cela est fait grâce à la musculation et au développement de la puissance avec des sauts et des exercices comme le jump squat par exemple.  Toutefois, une composante qui est souvent manquante dans la préparation des athlètes, bien que ceux-ci soient de plus en plus nombreux à appliquer les techniques de course tel qu’enseigné en athlétisme (yeux orientés vers le sol), est la capacité à réagir à des stimuli et c’est là que l’échelle d’agilité peut assumer un rôle de progression vers des exercices plus ouverts.  Les sports d’équipe se déroulent dans un environnement ouvert, imprévisible qui force l’athlète à prendre des décisions en réponse au jeu qui se déroule devant lui.  Les stimuli sont nombreux, mais les plus courants sont les stimuli visuels et auditifs.

Dans une échelle d’agilité, on peut placer l’athlète dans une position relativement similaire à celles présentes dans une activité sportive (ex. position athlétique et side shuffle dans l’échelle).  On diminue ainsi la vitesse d’exécution, on demande à l’athlète de regarder devant lui et de performer un side shuffle.  En réponse à un stimulus visuel ou auditif, ce dernier doit changer de direction.  Ensuite, on peut reproduire l’exercice entre deux cônes avec une vitesse plus élevée.

Bref, l’amélioration de la vitesse, du jeu de pieds et de l’agilité est un sujet complexe qui est souvent mal interprété par plusieurs.  L’amélioration de ces composantes passent par une excellente technique sur le plan mécanique (posture, actions des membres) et une capacité à produire une grande force dans un temps très court dans la direction souhaitée.  Encore plus important finalement est la capacité de l’athlète à prendre la bonne décision en réaction à la situation qui se présente devant lui.  Il a beau être le plus rapide et le plus explosif, cela ne sert pas à grand chose si son choix n’est pas le bon.

Source: http://www.verticaljumping.com/speed_and_quickness_training.html

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