Blessure au genou: le syndrome fémoro-rotulien

Le syndrome fémoro-rotulien est une blessure commune chez bien des athlètes.  Aussi connu sous le nom de «anterior knee pain» ou douleur antérieure au genou, il s’agit ici d’une pathologie qui se développe à long terme et qui comprend un ensemble de signes et/ou symptômes.  Cette condition est habituellement causée par un déséquilibre des stabilisateurs statiques (tendons) et dynamiques (muscles). Ce déséquilibre affecte l’alignement de la rotule lors des mouvements de flexion et d’extension; celle-ci ne bouge donc pas de manière optimale et entraîne de la douleur et des dommages aux tissus avoisinants. 

Toutefois, les symptômes qui permettent d’identifier cette pathologie sont nombreux.  La douleur est souvent imprécise et progresse dans le temps.  La douleur se fait sentir autour de la rotule et est souvent accompagnée par des crépitements de l’articulation.  De plus, la douleur est habituellement augmenté par l’activité physique ainsi que par la montée et descente (surtout la descente!) d’escaliers.  Néanmoins, il est fautif de croire que l’entraînement dans son ensemble n’a pas sa place dans le programme de réhabilitation de cette blessure.  Au contraire, l’inactivité ne fait qu’entretenir le problème et peut même l’aggraver.

Lorsque l’on soupçonne un syndrome fémoro-rotulien, la première chose à faire est de consulter un spécialiste, tel un physiothérapeute.  Suite à l’examen médical, ce dernier sera en mesure d’établir un diagnostique et d’établir un protocole de réhabilitation.  De manière générale, les premiers traitements consisteront à diminuer l’inflammation, étirer les structures avoisinantes (quadriceps, ischios-jambiers, bandelette ilio-tibiale) ainsi que rétablir la qualité du tisse musculaire grâce au foam roller.  De plus, il est impératif de modifier le choix des activités physiques.  Out sont les exercices de sauts, de course et de flexions profondes comme le squat.  Par le fait même, il est important de bien adresser les limitations au niveau de la mobilité aux articulations de la cheville et de la hanche; des limitations à ces deux articulations pouvant avoir une influence sur la stabilité du genou.

En tentant de rétablir l’équilibre des stabilisateurs du genou, il faut inclure des exercices de renforcement comme le step-up (augmenter la charge et la hauteur du banc progressivement) et le terminal knee extension afin de renforcer le muscle VMO.  Progressivement, on réintroduit les exercices de flexion profonde et la course à faible intensité pour ensuite enchaîner avec la pliométrie préparatoire comme le A-skip.  Le tout doit être absent de douleur.

Au fur et à mesure qu’un individu avance dans le programme de réhabilitation, ce dernier pourra augmenter la complexité et l’intensité des exercices à réaliser.  Toutefois, il faut être bien conscient que le syndrome fémoro-rotulien est causé par un déséquilibre des structures statiques et dynamiques autour de la rotule et que le retour à l’ancien régime d’entraînement peut faire en sorte que le problème se reproduise.  L’individu entrerait donc dans un cercle vicieux douleur-réhabilitation-performance-douleur interminable et frustrant.  De là l’importance de détecter la cause du problème et non pas de simplement traiter la source de la douleur.

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