Ce que les autres disciplines sportives peuvent nous apprendre

Comme vous le savez sûrement, j’étais à Boston la fin de semaine dernière pour assister au séminaire de Boston Sports Medicine and Performance Group.  Cette édition était de loin la meilleure à laquelle j’ai eu la chance d’assister au cours des trois dernières années.  Compte tenu de la qualité de chaque présentation, il serait difficile pour moi de vous faire un résumé complet.  Néanmoins, j’ai eu le temps de réfléchir sur l’approche que je propose dans mon système d’entraînement afin de pouvoir l’améliorer.  À cet égard, un aspect de la présentation de Irving «Boo» Schexnayder a particulièrement retenu mon attention.

Au cours de sa présentation, Boo mentionne que pour augmenter le niveau de flexibilité/mobilité des athlètes sous sa tutelle, il s’est tourné vers un des sports exigeant le plus de flexibilité: le ballet.  Intégrer des exercices du ballet pour entraîner des athlètes d’athlétisme?  Ce n’est pourtant pas si bête et nous le faisons plus souvent dans notre pratique que nous le pensons.  Les joueurs de football ont notamment recours à des entraîneurs issus de l’athlétisme (du sprint en particulier) afin de perfectionner leur vitesse de course.  La préparatrice physique des Jayhawks de l’Université du Kansas amène même un entraîneur de boxe pour préparer les athlètes en basketball qu’elle encadre.  L’exemple le plus flagrant reste pourtant l’utilisation des mouvements d’haltérophilie et de dynamophilie afin d’augmenter respectivement la puissance musculaire et la force maximale.

Cela peut être considéré comme du cross-training par certains, mais je crois plutôt qu’il s’agit là d’un moyen pour permettre à l’athlète de se développer de manière plus optimale.  Par exemple, dans la préparation en basketball, est-il possible de déceler des similarités entre l’exécution du saut au panier et l’approche à la barre d’un athlète en saut en hauteur?  Si les actions sont similaires et que nous devons entraîner cette capacité à sauter au panier chez le joueur de basketball, alors on pourrait emprunter certaines composantes de la préparation physique du sauteur en hauteur et l’appliquer en basketball.  Les actions entre un lancer au baseball et en lancer du javelot sont telles si différentes?  Peut-on aider le développement d’un lanceur de baseball en regardant l’entraînement d’un lanceur de javelot?Bras en rotation externe, rotation des hanches et mouvement très rapide du bras sur une grande amplitude de mouvement.  Je sais qu’il existe évidemment d’énormes différences sur le plan biomécanique de l’exécution des deux actions, mais tout de même, vous comprenez ma réflexion.

Bref, je crois qu’il est possible de trouver certaines éléments de différents sports et de les appliquer dans la préparation physique d’un autre sport.  Bien sûr, il est important de se questionner sur le transfert d’un sport à l’autre, mais si cela permet d’optimiser le développement d’un athlète, pourquoi s’en priver?  Qu’en pensez-vous?

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