Comment cultiver la motivation intrinsèque?

La semaine dernière, j’ai eu la chance d’aller visiter Raymond Veillette, préparateur physique pour l’équipe de football du Rouge et Or de l’Université Laval à Québec, afin de discuter entraînement.  J’ai toutefois fait d’une pierre deux coups en m’arrêtant à Drummondville pour visiter le gym PTS de François Pellerin.  François est nouvellement préparateur pour l’équipe de hockey des Voltigeurs de Drummondville dans la LHJMQ et entraîne quelques joueurs professionnels en hockey.

Un point qui m’a accroché lors de ma discussion avec François est l’importance de la motivation chez l’athlète.  J’ai déjà survolé les deux différents types de motivation dans cet article.  Dans le cas présent, François faisait surtout état de la motivation intrinsèque.  Pour les athlètes qui ont cette drive, François leur laisse plus de choix dans la sélection des exercices au cours d’une séance d’entraînement.  Par exemple, si l’exercice prescrit pour développer la force maximale est un squat (François utilise le Maximal Effort Method ainsi que le Dynamic Effort Method, adaptés de la dynamophilie), François peut permettre à l’athlète possédant une forte motivation intrinsèque de choisir le type de squat qu’il désire réaliser.  Pour l’athlète qui possède une motivation de type davantage extrinsèque, la sélection d’exercices est faite par François.  Cette stratégie implique davantage l’athlète dans le processus de l’entraînement.

Ce point amené par François est d’autant plus intéressant que Raymond m’a expliqué fonctionner de manière similaire avec les joueurs de football pendant la saison.  Toutefois, ce dernier offre un choix d’exercices à réaliser en fonction de la santé des athlètes.  Par exemple, un joueur de ligne offensive, dont les actions de bloques répétés peuvent causer des douleurs aux poignets, peut choisir une variation de l’épaulé qui ne met pas de stress additionnel sur cette articulation; un pull ou high-pull.  Les deux mouvements cibleront l’extension de la hanche lors du «second pull», mais moins de stress sera imposé sur le corps en éliminant le «third pull» avec le mouvement de tirade.

Bref, ce concept semble intéressant dans la mesure où il est possible de cibler des mouvements offrant plusieurs variations, ciblant sensiblement les mêmes groupes musculaires et dont les paramètres de surcharge peuvent être ajustés pour travailler en puissance, force ou hypertrophie par exemple.  Allons-y avec quelques exemples:

– Squat: Back squat, Front Squat, Squat avec Safety squat bar, Goblet squat, One-leg squat, etc.

– Bench press: Bench press, Incline bench press, Floor press, Swiss bar bench press, Push-ups, etc.

– Épaulé ou Clean: Power clean from the floor, Power clean from the hang, Power pull from the hang, High-pull from the hang, avec des dumbbells au lieu de la barre, etc.

Je crois qu’il est relativement facile d’appliquer ce concept dans la programmation d’entraînement «in-season».  Lors de la période de préparation, je crois qu’il convient au préparateur physique d’identifier les athlètes susceptibles de bénéficier d’une telle approche et analyser comment cela peut s’appliquer dans leur système d’entraînement.

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