Un court article en ce samedi de match des Canadiens de Montréal (est-ce que le fait que j’écrive un article en dit long sur le match en cours…). Je me demande s’il n’est pas bon, même essentiel, de s’éloigner quelques fois de notre planification d’entraînement et simplement y aller avec notre feeling du moment?
Et bien jeudi soir dernier était notre séance de développement des filières énergétiques avec les joueurs des Triades de Lanaudière. Je suis arrivé au Cégep tout juste après l’entraînement supervisé des Sphinx du Collège de L’Assomption et un joueur des Triades qui était déjà au salon des joueurs m’a demandé si nous allions faire un match de basketball comme nous l’avions fait l’an passé. En premier lieu, j’ai répondu par la négative, mais lorsque je suis descendu au gymnase pour mettre en place l’équipement qui serait utilisé, j’ai repensé aux propos du joueur en question. Beaucoup de joueurs étaient en semaine de relâche et on s’attendait à avoir passablement d’absents. De plus, les joueurs présents avaient déjà trouvé un ballon et s’affairaient se faire des passes. J’ai alors pris la décision que nous allions jouer au soccer, avec trois équipes de 9 joueurs et des matchs de 5 minutes.
Je sais pertinemment que le fait de pratiquer le cross-training, c’est-à-dire substituer une séance de développement des filières énergétiques dans un contexte précis par un sport aux demandes énergétiques similaires par exemple, n’apporte pas nécessairement les meilleurs résultats. On ne devient pas meilleur au football en pratiquant le soccer, deux sports aux demandes énergétiques pourtant similaires. Par contre, les joueurs ont trippé! Le rythme des matchs était soutenu, les joueurs étaient engagés dans l’action et cela leur a permis de faire autre chose que du football. Oui, ils ont répété des accélérations. Oui, le fait de jouer au soccer n’était pas prévu dans la planification. À quoi bon! Le contexte de la séance était différent. Nous avons mis l’accent sur le développement d’un bon esprit d’équipe et sur le plaisir. N’est-ce pas là un objectif à atteindre qui fait également parti d’une planification annuelle d’entraînement. Peut-être pas celle du préparateur physique, mais sûrement dans celle de l’entraîneur-chef!