Être un spécialiste ou un généraliste?

Vous avez sûrement entendu l’expression «Jack of all trades, master of none» à au moins une reprise.  Dans certains domaines, la cohabitation du généraliste et du spécialiste est très importante.  Prenons la médecine par exemple.  Le médecin généraliste possède de vastes compétences qui couvrent plusieurs domaines de la médecine.  Par contre, vous ne pouvez pas lui demander d’effectuer une opération à coeur ouvert.  Seul un spécialiste sera capable d’effectuer une opération aussi délicate.

On peut retrouver le même phénomène dans le domaine de l’entraînement.  Certains entraîneurs possèdent des compétences dans bien des domaines associés à l’activité physique.  Toutefois, lorsque confrontés à un client présentant une situation bien particulière, ils ne savent trop quoi faire.  Un réflexe naturel serait alors de vouloir tout apprendre concernant la dite situation, au cas où un autre client avec la même condition nous serait référé.  Hey, je suis l’un de ceux-là, toujours avide de développer mes connaissances.  Toutefois, notre capacité d’apprentissage est limitée.  On ne peut pas tout apprendre.  Alors, comment peut-on remédier à cette situation?

J’ai eu une conversation intéressante avec mon collègue Mark Young il y a quelques semaines.  Ce dernier était comme moi, avide de développer ses compétences et il voulait tout faire par lui-même, c’est-à-dire s’occuper de la réhabilitation de blessures et de l’amélioration de la performance.  Cette approche aurait pu faire de lui un généraliste.  Or, il a choisi autrement et à décider de se concentrer sur un nombre restreint de domaines où il pourrait développer une expertise.  Lorsque confronté à des problématiques au-delà de son savoir-faire, il n’hésite pas à référer ses clients.  De là l’importance de développer un réseau professionnel large qui comprend de nombreux spécialistes dans différents domaines associés, de près ou de loin, à l’activité physique.

Ensuite, pour notre propre développement professionnel, il s’agit d’établir ses priorités.  Par exemple, j’ai commencé récemment à préparer les documents concernant la préparation physique des équipes de basketball de l’Université McGill à Montréal.  Toutefois, ayant un background et des connaissances limitées en ce qui a trait à la culture du basketball, j’ai décidé de mettre l’accent sur tout ce qui entoure ce sport au cours des prochains mois.  J’ai regardé des matchs des séries éliminatoires de la NBA, j’ai commencé le visionnement des DVD des présentations de basketball lors de la conférence du Boston Sports Medicine and Performance Group (BSMPG) de l’an dernier et je quitte demain pour Boston pour assister à l’édition de cette année.  De plus, le contenu est également transférable dans d’autres sports; il suffit de savoir adapter l’information au sport pratiqué.

En conclusion, il s’agit vraiment de développer ses compétences dans un domaine qui nous passionne.  Souvent, notre enthousiasme et notre soif de connaissances nous offrent des opportunités qui nous font grandir et indirectement, par l’entremise de gens du domaine, notre éventail d’outils et de connaissances devient plus grand.  Toutefois, il faut connaître ses limites, savoir référer et vous trouverez naturellement votre niche dans le domaine de l’activité physique.

* Pour savoir comment trouver votre place dans le domaine de l’activité physique ou tout autre domaine, je vous conseille de lire ces articles d’Eric Cressey en cliquant ici et ici.

P.S. J’assisterai à une imposante conférence sur le basketball, le hockey et la réhabilitation cette fin de semaine à Boston.  Je partagerai avec vous ce séjour qui s’annonce des plus excitants au cours de la prochaine semaine.

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