Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit d’articles sur le blogue, autant parce que je suis occupé à travailler parallèlement sur d’autres projets que par un manque d’inspiration pour des articles.
Cependant, au cours de la dernière fin de semaine, j’ai eu une discussion intéressante avec un athlète en football universitaire canadien dont j’encadre la préparation physique pendant la période hors-saison. Cet athlète en question me racontait comment certaines recrues, soit pendant leur visite de recrutement ou lors de leur première année avec l’équipe, peuvent être impressionnées par les prouesses physiques de certains joueurs, que cela soit par l’apparence (imposant, musclé) ou par les performances en salle (épaulé, squat, développé couché, etc.). Or, ce n’est pas parce que tu produits des chiffres impressionnants dans la salle de musculation que cela se transfère sur le terrain. Cet athlète me racontait que certains de ses coéquipiers adorent s’entrainer 7 jours sur 7 en salle avec des routines de type culturisme ou dynamophilie ou hommes forts alors que pour lui, 4 séances en salle et avoir la possibilité de courir/sprinter, effectuer des changements de direction, effectuer des exercices techniques avec son entraineur de position, etc. lui suffisent et lui semblent plus pertinents dans la pratique de son sport.
Lorsque l’on aborde la préparation physique pour un sport en particulier, il faut se questionner à savoir si l’entrainement en salle par exemple sera une finalité ou un moyen. Pour des sports comme le culturisme, la dynamophilie, l’haltérophilie et le Crossfit, la préparation physique représente davantage une finalité. Les mouvements exécutés à l’entrainement sont souvent les mêmes qui seront reproduits en compétition. Or, pour d’autres sports, la réalisation d’exercices en salle de musculation vient complémenter la préparation physique globale et n’est en fait qu’un seul pilier de la performance sportive. Les autres piliers étant la préparation mentale/psychologique, technique et tactique. Un temps adéquat doit alors être accordé à ces autres piliers pour performer au plus haut niveau de compétition. Dans ce contexte, un athlète qui compte uniquement sur une bonne préparation physique présentera des lacunes importantes dans ces autres sphères de la performance sportive.
À cet effet, je joins en exemple le contenu de ce que pourrait représenter une semaine d’entrainement type en football. Comme chaque microcycle d’entrainement en période de compétition ne change que très peu, nous sommes en mesure d’instaurer une certaine routine. En regardant plus attentivement le contenu de chaque unité d’entrainement, vous êtes à même de constater que les objectifs ne sont pas uniquement physiques, mais également techniques, tactiques et psychologiques.
Bref, il est certain que la préparation physique doit occuper une place importante dans la préparation globale d’un athlète, mais il convient de bien en identifier la contribution relative de manière à ne pas mettre toutes ses énergies dans le physique et négliger les autres aspects de votre performance qui pourraient très bien vous être d’une très grande utilité en situation de compétition.