La préparation physique à l’école secondaire : comment être autonome ?

En décembre dernier, j’ai eu l’opportunité de présenter devant plus de 140 jeunes de niveau secondaire dans un collège privé en Montérégie pratiquant des sports comme le volleyball, le soccer, le basketball, la natation et le cheerleading. La présentation avait comme objectif de répondre à la question suivante : Que puis-je faire pour m’entrainer de manière autonome ?

Je vous présente ci-dessous quelques diapositives extraites de cette conférence.

Le premier segment de la présentation visait à faire comprendre aux jeunes l’importance d’établir une solide fondation de mouvement. Cette image de la ville de Manhattan est tirée d’une conversation que j’ai eu en novembre dernier avec Darrell Gray, le directeur de la performance à Burke Mountain Academy. Darrell mentionnait que la composition du roc du sol de l’île de Manhattan possède des capacités particulières permettant la construction de gratte-ciels ci-haut.

Cette fondation de mouvement s’articule autour d’exercices dits « fondamentaux » que l’on retrouve dans les nombreuses activités physiques et sportives. Pour un jeune athlète en développement, cette fondation doit être large, variée autant que solide. Cette littéracie physique lui permettra « d’exprimer différents niveaux de production, réduction et stabilisation des forces dans des mouvements généraux comme la marche, la course, effectuer une fente, se pencher, pousser, tirer, grimper, effectuer une rotation sur soi-même, agripper, créer de la tension musculaire, etc. » (Vern Gambetta)

Toutefois, il n’est pas nécessaire d’entrainer ces mouvements uniquement dans une optique de soulever les charges les plus lourdes possible. Pour bien des sports, la recherche de cet objectif s’avèrera peu efficace et demandera un temps qui est précieux. En fin de compte, c’est l’habileté de coordination qui est importante. Pour prendre l’exemple d’un musicien au sein d’un orchestre, il n’est pas nécessaire pour ce dernier de jouer le plus fort possible, mais l’important est plutôt d’être synchronisé avec le reste de l’orchestre et de jouer sa partition au bon moment !

Lorsque vient le temps pour un jeune athlète d’analyser les exigences d’un sport afin de proposer une propre séance d’entrainement qu’il sera en mesure de réaliser par lui-même (une activité possible avec les jeunes comme je vous le démontre ici), la première étape est de leur présenter les principes fondamentaux de l’entrainement. Les jeunes sont capables d’analyser les actions spécifiques à un sport (surtout s’il s’agit du sport qu’ils pratiquent !), mais il s’agit de leur donner les outils pour qu’ils puissent mettre en place un contenu d’entrainement qui respecte les principes d’entrainement.

Ces jeunes possèdent maintenant un répertoire de mouvements (squat, fente, hip hinge, poussée, tirade, gainage, rotation) auxquels ils peuvent appliquer les différents principes illustrés ci-dessus. Il est néanmoins nécessaire de leur offrir différentes options pour ajuster le niveau de difficulté des exercices qu’ils ont choisis. La diapositive ci-dessous, tirée des travaux de Kelvin Giles, demeure une référence incontournable dans ma pratique au quotidien.

Finalement, la dernière pièce de ce puzzle. Pour plusieurs, l’accès à l’équipement demeure un défi important que l’on doit considérer. Pourtant, nul besoin d’avoir recours à des outils dernier cri pour stimuler le processus d’adaptation de l’organisme et aussi l’apprentissage chez l’athlète. Les poids et haltères traditionnels sont faciles à trouver ou à se procurer alors que les ballons médicinaux, vestes lestées et autres accessoires sont polyvalents et facilement transportables sur les différents lieux d’entrainement. Les pentes, escaliers extérieurs et autres obstacles naturels sont aussi des opportunités pour réaliser différents types d’exercices selon les objectifs recherchés. À cet égard, le suivi ou l’aide d’un coach/préparateur physique peut certainement aider.

En conclusion, le but de cette conférence était de présenter différents outils afin que les jeunes de ce collège privé puissent être autonomes dans leur démarche de préparation physique en fonction du sport qu’ils pratiquent. Selon les rétroactions des entraineurs aussi présents dans l’auditorium, la présentation leur a également été bénéfique. Équipés d’un répertoire de mouvements et d’équipements facilement accessibles, ces jeunes sont, je l’espère, maintenant davantage en mesure de prendre en main leur processus de développement athlétique, le tout encadré par un entraineur sportif ou préparateur physique.

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