La vie active; au-delà du sport compétitif

Un jour ou l’autre, tout athlète au niveau compétitif passe par cette étape de la vie sportive.  Un jour, chaque athlète tirera un trait à sa carrière sportive sur le plan compétitif.  Que cela soit pour des raisons personnelles ou de santé, la pratique de l’activité physique de manière récréative doit se poursuivre et être partie intégrante de la vie d’un individu.

Dans l’actualité sportive, un des sujets de l’heure est la commotion cérébrale.  Il y a quelques semaines, le journal La Presse publiait une série d’articles très intéressants sur les commotions cérébrales suite au combat de Georges St-Pierre face à Johny Hendricks.  Les chercheurs en connaissent de plus en plus sur les mécanismes des commotions cérébrales et des effets à plus ou moins long terme sur le cerveau et le comportement des gens affectés.

Toute cette attention sur les commotions cérébrales dans les sports comme le hockey, le football et les sports de combat fait réfléchir.  Pour certains athlètes, les nombreux impacts déjà reçus à la tête et la volonté de vivre sans trop de séquelles dans plusieurs années précipitent la retraite du sport de compétition.  Pour certains parents, la question est plutôt de savoir si j’inscris ou non mon enfant dans un sport de collisions, en sachant que celui-ci peut subir des coups à la tête et donc des commotions sans pour autant en ressentir les effets physiques.

Dans une certaine perspective, tous ces questionnements et raisons de quitter le sport de compétition ou de ne pas pratiquer un sport de collisions sont légitimes.  Pour ces athlètes, il faut donc voir au-delà du sport de compétition.

Dans le modèle du Développement à long terme de l’athlète (DLTA) de Balyi, nous retrouvons un 7e stade qui se nomme Vie active.  Ce stade se termine soit à l’adolescence lorsque l’on a atteint un savoir-faire physique et qu’on ne poursuit pas le développement physique spécialisé dans les stades 4 à 6 ou suite à la carrière au niveau élite dans une discipline sportive.  Dans ce stade, qui regroupe plusieurs individus de différents âges et passés sportifs, le but est de participer à des activités sportives et récréatives pour le plaisir et le maintien d’une bonne santé.

Source: http://cms.nortia.org/Org/Org180/Content/Home.asp?langid=2

Source: http://cms.nortia.org/Org/Org180/Content/Home.asp?langid=2

Lorsqu’une personne se retrouve dans le stade de la Vie active, celle-ci devrait déjà maîtriser les mouvements de base que sont le squat, la tirade, la poussée, le «hip hinge», la fente, la rotation, la flexion («bend») et le «reach» ou l’atteinte.  À partir de ces mouvements fondamentaux, les actions que sont courir, lancer, sauter, grimper, ramper sont ensuite maîtrisées.  Par la suite, pour bon nombre de gens, la pratique sportive à ce stade s’oriente vers les sports d’endurance comme le vélo, la course à pied ou le triathlon par exemple.  Pour d’autres, il s’agit de pratiquer des sports comme le golf, le tennis, le ski alpin, le ski de fond, etc.  Ces sports permettent aux gens de dépenser leur énergie, mais également de décompresser des événements de leur vie quotidienne.  Jumelons ces activités à 2 ou 3 séances de musculation par semaine à raison de 30 à 60 minutes ciblant les principaux mouvements de squat, tirade, poussée, fentes et autres et nous avons une recette qui évite bien des maux.

Mais concrètement, ce stade de la vie active a un but bien précis, soit le maintien d’un mode de vie actif.  Après une carrière sportive, qu’elle soit de haut niveau ou non, la réalité est que nous avons tous des responsabilités familiales et professionnelles.  Le temps que nous consacrons à l’entraînement est donc grandement diminué et il faut penser maintien au lieu de développement et optimisation de la performance sportive.  Pour cela, il est important de posséder au plus jeune âge un vaste bagage de littératie physique («physical literacy») et d’entretenir cette littératie par des activités physiques variées.  Surtout, ne vous gênez pas pour explorer des sports qui sont totalement à l’opposé du sport de haut niveau que vous pratiquez.  Pour ma part, je me suis souvent privé de pratiquer des sports en pensant que cela nuirait à mon entraînement en football, mais ce n’est que dernièrement que j’ai appris à apprécier les activités comme le kayak, le golf et le ski de fond, entre autres.

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