L’avenir de la kinésiologie

Un petit billet qui se veut lourd de questionnements de ma part ces derniers temps.  Je viens tout juste de terminer mon baccalauréat en kinésiologie et j’entrevois de grands obstacles pour le bien de ma profession dans un futur assez rapproché.  En premier lieu, il faut mentionner qu’au Québec, il n’y a aucun ordre professionnel qui régit la profession de kinésiologue.  Ce qui amène des gens des divers profils à s’auto-proclamer entraîneur et ainsi encadrer des gens (population générale ou spécifique) dans le domaine de la préparation physique.  Malheureusement, ces gens peuvent avoir de bonnes intentions, mais ne détiennent pas nécessairement les compétences et connaissances requises pour suivre ces clientèles.  Certaines personnes possèdent une expérience solide en tant que participants et souvent reproduisent ce qu’ils ont vécu avec les gens qu’ils encadrent, sans vraiment se questionner sur les bien-fondés et la pertinence de leurs pratiques. 
Pourquoi tant d’inquiétudes?  Parce que je crois que dans notre société actuelle et dans le domaine de l’entraînement, on recherche le gym avec la dernière technologie; la dernière tendance in en matière d’entraînement qui peut se révéler, à long terme, n’être aucunement efficace.  Aussi parce que je constate à quel point il est facile de s’improviser entraîneur dans plusieurs sens du terme.  Souvent, il suffit d’avoir du vécu, de l’argent, un réseau de contact et/ou un intérêt certain pour le domaine et on se met à entraîner des gens, monter des camps de développement de vitesse, etc.  À qui cela profite-il?  Peut-être pas à la bonne personne.
Lorsque vous faites appel à un kinésiologue formé dans une universitaire canadienne, celui-ci formé dans les domaines suivants:
  • Cinésiologie en éducation physique et santé
  • Physiologie en éducation physique et santé
  • Biomécanique humaine en éducation physique et santé
  • Développement et croissance physique
  • Évaluation de la condition physique et des habitudes de vie
  • Intervention en kinésiologie et populations symptomatiques
  • Alimentation, condition physique et santé
  • Physiopsychologie du comportement moteur
  • Intervention en conditionnement physique
  • Principes, méthodes et outils de recherche en kinésiologie
  • Études de cas en kinésiologie
  • Les muscles : bilan fonctionnel et anomalies posturales
  • Méthodes et planification de l’entraînement personnel et sportif
  • Stages et internat de plus de 600 heures.
La kinésiologie telle que la nous la connaissons en Amérique du Nord fait donc appel à plusieurs domaines reliés à l’activité physique et au sport, telles les sciences exactes et naturelles (biologie, physique, etc.) et les sciences humaines et sociales (psychologie, sociologie, etc). L’expérience du kinésiologue est donc tiré autant de la littérature scientifique que de son expérience sur le terrain et sa capacité d’analyser les événements qui se présentent à lui.
Bref, j’espère que les démarches se poursuivent dans l’obtention de notre ordre professionnel afin que nous puissions protéger notre profession. Mon but dans ce billet est de simplement vous amenez à vous questionner sur les qualifications des gens qui vous entraînent ou entraîneront votre enfant. D’où provient cette personne? Quels diplômes et/ou accréditations dans le domaine possède-t-elle? Que fait-elle comme formation continue? Cette personne saura-t-elle encadrer adéquatement mon enfant au meilleur de ses connaissances et habiletés?  Après vous être posé ces questions, je souhaite ardemment que vous choisirez un kinésiologue compétent pour s’occuper de vous.

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