Le casse-tête de la préparation physique

Le domaine de la préparation physique renferme d’innombrables moyens et méthodes d’entraînement visant le développement de la performance du corps humain.  On parle de barres, de poids libres, de kettlebell, d’élastiques et machines comme des moyens de développer les qualités physiques et filières énergétiques.  Quant aux méthodes, on parle de pyramides, de méthodes contrastes, de dynamic effort method, d’entraînement à la pliométrie, de tempo runs, de travail intermittent par intervalles très courts, etc.  Tous ces moyens et méthodes sont, en quelque sorte, les pièces d’un immense casse-tête.

Le simple fait de disposer des pièces que l’on possède n’est pas suffisant pour compléter le casse-tête.  Quelqu’un pourrait placer ces pièces de manière tout à fait aléatoire dans l’espoir que la chance lui permette d’obtenir des résultats.  Le même peut être dit de la préparation physique.  Il faut donc voir plus grand et regarder l’ensemble de la situation face à laquelle l’on se trouve.  Entre donc ici le concept de la périodisation de l’entraînement.

En fait, la périodisation de l’entraînement n’est rien de plus que la planification de l’entraînement sur une période de temps en fonction des objectifs à atteindre et du calendrier de compétition.  Le plus simple, lorsque l’on a accès au calendrier de la prochaine saison de compétition (par exemple, le calendrier de la saison 2012), est de travailler de reculons, c’est-à-dire de partir de la date la plus éloignée et progresser vers le moment présent.

Par la suite, on divise cette période de temps, que l’on appelle un macrocycle, en 3 périodes: préparation, compétition et transition.  La période de préparation est, théoriquement, la période la plus longue des trois et devrait composer la majoritairement de l’année d’entraînement.  Toutefois, des sports comme le soccer, le hockey et le tennis, entre autres, possède des périodes de compétition beaucoup plus longues que leurs périodes de préparation respectives.  À l’intérieur de ces trois périodes, on retrouve ensuite divers mésocycles d’une durée habituelle allant de 3 à 6 semaines ou microcyles.  Puis, on divise ces microcycles ou semaines d’entraînement en un nombre x de séances.

Ce processus est long et est rempli de changements qui seront effectués en cours de route.  Dans ce cas-ci, notre planification annuelle de l’entraînement servira de guide.  Le plus simple sera donc de travailler avec une seule période d’entraînement à la fois.  Par exemple, il vous sera plus facile de planifier trois mésocycles d’entraînement à l’intérieur d’une phase de préparation physique générale à la fois que 12 mésocyles sur une année entière.  Néanmoins, il faut toujours garder l’œil sur notre guide.  C’est comme assembler une seule partie de notre casse-tête à la fois; cette partie étant composée de plusieurs pièces.

Chaque partie du casse-tête servira donc à le compléter.  Les premières parties assemblées serviront donc de fondation.  Des qualités physiques comme la force et l’endurance musculaire et le système aérobie, de même que la mobilité se retrouvent dans cette fondation.  Ensuite, selon le type de périodisation que l’on utilise et les demandes de notre sport, les autres qualités physiques et filières énergétiques se développent sur ces fondations.

En conclusion, cela ne sert à rien de connaître tous les paramètres des diverses méthodes d’entraînement ni de posséder un impressionnant arsenal d’appareils et outils d’entraînement (les pièces!) si l’on a aucune idée de notre destination et du chemin pour y parvenir (notre casse-tête!).  Il faut voir la préparation physique comme un tout qui est plus grand que la somme des parties.