L’entraînement à la performance: ce que j’ai retenu de la lecture de Ultimate Back Fitness and Performance de Stuart McGill

L’été commence déjà à se pointer le bout du nez côté température, mais côté entraînement, la saison estivale bat son plein avec les joueurs universitaires qui sont déjà en mode préparation pour la prochaine saison à venir et s’enclenchera de plus belle avec la tenue de la plupart des camps des différentes équipes collégiales cette semaine. Bref, la fin du mois de mai signifie le début du dernier sprint de la préparation physique en vue de la saison de football 2010. Beaucoup de travail m’attend, mais quand on est passionné, on regarde avec enthousiasme les fruits obtenus suite à l’entraînement hivernal.
Bref, le contenu de cet article se veut une réflexion de ma part sur l’entraînement de performance tel que je le perçois depuis que j’ai lu le livre Ultimate Back Fitness and Performance, 4th Ed. (2009) de Stuart McGill, professeur de la biomécanique de la colonne vertébrale à l’Université de Waterloo, en Ontario. Le contenu extrêmement intéressant et enrichissant de ce livre m’a permis d’approfondir mes connaissances sur l’entraînement à la performance sportive et le contenu ressorti de cet ouvrage influencera à 100% autant mes prochains programmes personnels que ceux des athlètes que j’ai le privilège de suivre. Alors, sans plus tarder, allons-y sous forme de points:
  • Il n’y a aucune étude démontrant qu’une hausse de la flexibilité au niveau de la colonne correspondait à une hausse de la performance; il n’y aurait aucun lien dans la littérature entre le fait d’avoir des ischios-jambiers tendus et les douleurs au dos; la mobilité aux articulations des chevilles, des hanches, des genoux, des épaules et de la colonne thoracique est esssentielle à la santé du dos et la flexibilité est inutile sans la présence de patrons moteurs adéquats et d’une force musculaire suffisante.
  • Les meilleurs athlètes ne sont pas nécessairement ceux qui présentent les meilleurs chiffres dans la salle de musculation; ce sont ceux qui possèdent le meilleur contrôle moteur de leur corps. Ils peuvent rapidement déployer de la force, désactiver les muscles aussi rapidement et projeter, de manière optimale, ces forces au travers de leur corps.
  • La plyométrie (surtout celle présentée dans les ouvrages de Yury Verkohansky), quand exécutée de manière efficace et sécuritaire, permet l’entraînement de l’habileté à activer et désactiver rapidement les unités motrices nécessaires au développement de la vitesse optimale.
  • L’entraînement de la force-vitesse grâce aux mouvements d’haltérophilie est souvent trop utilisé dans divers programmes d’entraînement. Beaucoup d’athlètes ne possèdent pas les pré-requis pour exécuter convenablement ces mouvements; il faut donc modifier la position de départ et utiliser des charges moins lourdes, mais compenser par une augmentation de la vitesse d’exécution. Il faut aussi s’assurer d’un niveau de flexibilité adéquat aux hanches, genoux, chevilles, épaules et poignets en plus d’assurer une récupération appropirée à l’effort demandé.
  • L’action de rentrer le ventre afin d’activer le transverse de l’abdomen ne devrait jamais être utiliser pour la performance sportive; celle-ci ayant pour effet d’inhiber les muscles nécessaires à la performance. Les trois couches du caisson abdominal (obliques externes, obbliques internes et transverse abdominal) doivent se contracter simultanément, de manière à créer une « superstiffness« . Ce concept s’appelle le « bracing » abdominal.
  • Lors de l’entraînement de la vitesse pure, comme pour les sprinteurs par exemple, la variable qui limite souvent les gains est la capacité de l’athlète à effectuer adéquatement une flexion à la hanche, c’est-à-dire de ramener la jambe arrière de sa position de propulsion au sol jusqu’en flexion pour entamer la prochaine foulée.
  • La périodisation des différentes variables de l’entraînement est primordial et doit concorder avec la compétition. Le repos ne doit pas être négligé, celui-ci permettant à l’athlète de stabiliser ses gains obtenus par l’entraînement.
  • Une périodisation complète de développement athlétique doit comprendre la préparation physique, la préparation mentale et la nutrition.
  • Lorsqu’un coach ajoute des entraînements de bodybuilding dans un programme de développement pour un athlète, le risque de blessures au dos est plus élevé.
  • En fin de compte, tout athlète devrait entraîner la force-vitesse.
  • « Train slow to be slow, train fast to be fast » et « Maintain the squat but train the deadlift«
  • L’entraînement de l’athlète ne se limite pas seulement à l’aspect physique, il faut aussi intégrer l’entraînement à l’imagerie mentale et introduire des stimuli auditifs, visuels et/ou tactiles lors de l’entraînement de la force-vitesse.

Voici ce qui complète l’article d’aujourd’hui. Il est évident que ce que j’ai ressorti ici ne représente qu’une infime partie du travail de Stuart McGill et que d’autres ouvrages permettent d’approfondir nos connaissances sur plusieurs aspects de l’entraînement de performance.

Source: McGill, S. (2009). Ultimate Back Fitness and Performance, 4th Ed. Backfitpro Inc. Waterloo, Canada

Je tiens à préciser que le mérite des extraits présentés ci-haut revient à l’auteur, Stuart Mcgill. Ceux-ci ne sont que cités de ma part et je ne retire aucun droit sur cette information.

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