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L’entraînement et la Triade de l’athlète féminin

J’étais sur la route en route vers Montréal vendredi soir et comme il m’est arrivé à quelques reprises, j’ai fermé la radio, glissé un écouteur dans mon oreille et fait joué un épisode du Strengthcoach Podcast. Dans l’épisode en tant que tel, l’animateur interviewait Diane Vives, une strength coach et propriétaire de Fit4Austin qui se spécialise dans l’entraînement fonctionnel et de performance autant pour les hommes que les femmes. Lors de l’entrevue, elle en est venue à discuter de l’entraînement des athlètes féminins et du controversé concept de la triade de l’athlète féminin.

Pour faire un bref résumé, la triade de l’athlète féminin comprend trois aspects: les troubles alimentaires, l’ostéoporose et l’aménorrhée. Malgré le fait que le sport, en général, offre beaucoup plus de bénéfices pour la santé que d’inconvénients, il est possible, pour les femmes qui pratiquent des sports, quun déséquilibre dans un des trois aspects mentionnés ci-haut puisse mener à des problèmes de santé. Dans notre société actuelle, les jeunes femmes sont bombardées d’images de mannequins minces, voire presque anorexiques et nous valorisons ces femmes comme étant des standards de beauté. Voulant rester minces à tout prix, certaines se privent d’une alimentation saine et/ou font trop d’exercices cardiovasculaires et/ou font peu ou pas d’exercices de musculation avec des charges allant de modérées à lourdes. Face à cette réalité, il faut éduquer la femme aux bienfaits d’une saine alimentation et d’un programme de musculation comprenant des mouvements de plyométrie, des charges lourdes et des mouvements qui solliciteront de nombreuses masses musculaires de manière simultannée qui permettront une amélioration du niveau de performance de l’athlète et une réduction des incidences de blessures au niveau des chevilles et des genoux.

Alors, en tant que kinésiologue et entraîneur, il est de notre devoir d’être au courant des effets néfastes sur la santé physique et psychologique de la triade de l’athlète féminin peut entraîner. En premier lieu, il est impératif d’établir un lien de confiance entre l’athlète féminin et l’entraîneur, surtout si ce dernier est de sexe masculin. L’entraîneur devra, en plus de cela, établir une communication efficace sur le plan verbale et savoir reconnaître les signes non-verbaux émis par l’athlète quand il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Pour se faire, il est peut être fort utile d’utiliser un journal d’entraînement et que l’entraîneur prenne connaissance, de manière hebdomadaire, de ce que ses athlètes féminins peuvent y avoir écrit. Ce petit truc tout simple est utilisé notamment par Diane Vives ainsi que par Charles Poliquin, entre autres.

Par la suite, concernant l’entraînement en tant que tel, il est primordial, à un tout jeune âge, d’apprendre aux jeunes filles à bien absorber les sauts que peut demander leur sport. Par exemple, une jeune fille qui saute en bas d’un banc suédois et dont les genoux deviennent en valgus se devra d’avoir sa technique corriger par un entraîneur. Cette position à la réception met beaucoup de stress sur les ligaments collatéraux internes des genoux et cela, combiné à un stress supplémentaire sur les ligaments croisés antérieurs attribués à l’angle Q qui est plus grand chez la femme que chez l’homme à cause du diamètre du bassin qui est plus large pour supporter un bébé lors d’une grossesse. Alors, lors des entraînements, il est impératif de renforcer une bonne technique de saut et d’absorption du poids du corps lors de la phase d’atterissage grâce à une progression intelligente d’exercices de plyométrie. De plus, lorsqu’une femme athlète a ses règles, il est important de la rencontrer et d’invidualiser son entraînement selon ses compétences à ce temps-ci de son mois. La première chose à faire serait notamment de diminuer l’intensité des exercices, tout en maintenant l’entraînement des patrons moteurs sollicités pendant le cycle d’entraînement. Un surplus d’exercices de mobilité au niveau des hanches pourrait également s’avérer bénéfique, nombre de femmes éprouvant une diminution de leur flexibilité dans la région pelvienne lorsqu’au prise avec leurs règles.

En conclusion, voici les grandes lignes de comment il faudrait orienter l’entraînement des athlètes féminins pour les sports comportant des sauts et des changements de direction brusques. Ce qui est à retenir est le fait qu’il est primordial d’établir un climat où l’athlète se sente à l’aise de discuter avec son entraîneur de se qui se déroule dans son corps et que les changements apportés sont pour le mieux de sa santé à long terme. Alors, mes dames, préférez-vous vous identifier à ce que la société considère comme un standard de beauté tel Kate Moss ou plutôt à une jolie femme athlète comme Alison Stokee?

2 réflexions au sujet de “L’entraînement et la Triade de l’athlète féminin”

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