Les effets des commotions cérébrales : mythe ou réalité?

J’ai eu la chance ce soir d’assister à une présentation sur les effets des commotions cérébrales organisée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).  Ce café scientifique plus précisément visait à présenter les résultats d’études menées par le Dr. Hugo Théorêt de l’Université de Montréal, le Dr. Alain Ptito de l’Université McGill ainsi que le Dr. Louis de Beaumont de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Dans l’ensemble, leurs études démontrent que les commotions cérébrales liées aux sports affectent le cerveau et la cognition de diverses façons, notamment sur les fonctions neurochimiques, neurophysiologiques, neurales et motrices du cerveau de même qu’à l’attention et à la mémoire.  Bien que la période critique quant aux symptômes associés à la commotion cérébrale n’est que de 7 à 10 jours, il faut voir à davantage à moyen et à long terme pour en comprendre les effets négatifs.  Bien que l’athlète en question puisse être apte à retourner au jeu, cela ne veut pas dire qu’il soit remis à 100% de sa blessure.  Il faut regarder au-delà des performances sportives de l’athlète en question et voir si d’autres fonctions cognitives peuvent avoir été affectées.  Le suivi de résultats académiques à la baisse peut indiquer que quelque chose ne tourne pas rond.

Une commotion cérébrale...

Au fait de ces études, les chercheurs ont également associés les commotions cérébrales à une plus forte possibilité de souffrir de dépression ainsi que d’un vieillissement hâtif du cerveau s’apparentant à la maladie d’Alzheimer.  Une personne ayant déjà une commotion cérébrale étant plus susceptible d’en souffrir d’une deuxième et ensuite d’une troisième, il a été soulevé à plusieurs reprises de jouer de prudence et d’effectuer un suivi étroit avec un professionnel de la santé avant d’effectuer un retour à la compétition.

Finalement, un point qui saura peut-être soulever les passions.  Un professionnel dans l’auditoire a raconté une anecdote sur un jeune homme de 14 ans ayant subi trois commotions cérébrales dans un laps de temps assez court et l’impact négatif de ces commotions sur ces résultats scolaires.  Le jeune homme en question pratiquait un sport de contact.  Ce professionnel a terminé son anecdote en posant la question aux présentateurs: «Selon vous, est-ce que ce jeune doit être autoriser à poursuivre la pratique d’un sport de contact suite à de multiples commotions cérébrales?»

J’aimerais avoir vos opinions à ce sujet!

1 réflexion au sujet de “Les effets des commotions cérébrales : mythe ou réalité?”

  1. Le cas du jeune homme de 14 ans montre que lorsqu’un athlète n’est pas complètement remis de sa commotion cérébrale, son cerveau est PLUS SENSIBLE à de nouvelles commotions. C’est ce qui fait que souvent on voit des athlètes qui sont pressés de retourner au jeu et qui finissent par cumuler de longues séries de commotions cérébrales, qui peuvent dans certains cas se culminer par la retraite prématurée d’un athlète autrement prometteur. Ce jeune athlète ne devrait pas être autorisé à retourner au jeu, non seulement sa santé peut soufrir mais son développement en tantqu’athlète est aussi en jeu.
    Concernant le traitement j’ai vu un court reportage à l’émission « daily planet », qui parlait de l’utilisation d’appareils gyroscopiques similaires à ceux utilisés pour entraîner les astronautes et les pilotes de chasse, afin de restaurer les fonctions cognitives et surtout vestibulaires après une commotion cérébrale. Ces recherches sont à leurs premiers balbutiements, mais elles valent la peine d’être explorées, selon moi.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.