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Les exercices à éviter: Le Russian Twist

Je vous fait part d’un article que j’ai publié le 26 août dernier sur l’autre blogue (AHP:Alpha Health Performance) auquel je participe sur une base régulière. Cet article à caractère préventif fait suite à une écoute récente d’un interview de Stuart McGill ainsi qu’à ma participation au State-of-the-art in spinal control: A symposium of international leader qui s’est tenu à l’Université McGill dimanche dernier avec Stuart McGill et Paul Hodges.

Bon matin à tous! L’article de ce matin se veut possiblement le premier d’une série d’articles à propos d’exercices pouvant être considérés comme dangereux pour la majorité des gens ou pour une population ayant des conditions particulières. En contre partie, il est également possible d’inclure une autre série comprenant des exercices un peu moins connus, mais dont certains pourront retirer d’énormes bénéfices en les intégrant à leur régime d’entraînement.

Pour débuter, le premier exercice analysé est le Russian Twist. Cet exercice consiste à effectuer une rotation du tronc avec une charge sur les épaules, souvent une barre avec des poids.

Voir la vidéo ici

Or, à la lumière des dernières découvertes en ce qui a trait à l’entraînement du tronc, les muscles qui le composent (droit de l’abdomen, oblique interne, oblique externe, carré des lombes, érecteurs du rachis, grand dorsal et fessier – ces derniers jouant un rôle dans la stabilisation de la colonne et le positionnement du bassin essentiel à la santé lombaire) ont comme fonction d’arrêter le mouvement, tandis que les muscles des membres créent le mouvement. Les hanches et les épaules produisent la force tandis que la musculature du tronc transfère cette force, c’est-à-dire arrête le mouvement (McGill, 2009).

Qu’est-ce qui fait en sorte que cet exercice est contre-indiqué? L’équipe du Dr. McGill a reproduit, en laboratoire, les effets que cet exercice a sur la colonne vertébrale. Ils se sont vite aperçus des dommages que cause cet exercice lorsque la colonne qu’ils utilisaient s’est mise à saigner et que les disques intervertébraux devenaient endommagés, le couplage torsion + surcharge rendant la moitié d’un disque intervertébral dysfonctionnelle (McGill, 2007). Je ne crois pas que personne voudrait reproduire cela à sa propre colonne vertébrale.

Bref, ce qui est important de se rappeler, dans le cas présent, est que lorsqu’il est question de créer beaucoup de force et de puissance lors d’un mouvement précis, le tout doit avoir pour origine les hanches ou les épaules. La musculature du tronc transfère cette force, aucun mouvement ne doit y être créer. La colonne doit donc rester en position neutre pendant toute la durée du mouvement.

En conclusion, allez également voir l’article de Xavier Barbier, préparateur physique en France, sur les manières de protéger son dos pendant l’entraînement.

Sources:

McGill, S. (2007). Low back disorders: Evidence-based prevention and rehabilitation. Human Kinetics, Champaign, Il. 295 pages.

McGill, S. (2009). Interview by Jimson Lee with Dr. Stuart McGill. Consulté le 25 août 2010 à partir du site http://speedendurance.com/2010/08/17/podcast-stuart-mcgill-the-lower-back-spine-doctor/.

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