L’un des grands défis de l’entraîneur sportif

Le travail de l’entraîneur sportif ne se résume pas qu’à connaître tout ce qu’il y a à savoir sur les plans technique et tactique.  Un peu comme pour le préparateur physique en fait, pour qui le travail ne consiste pas uniquement à développer les qualités physiques d’un athlète.  Dans cet article, nous nous attarderons sur le rôle de l’entraîneur sportif pour ensuite tracer un parallèle avec le travail du préparateur physique.

Tel que décrit par Pérez (2009), l’entraîneur sportif est un « chef de projet performance » qui, selon le moment, est appelé à assumer les fonctions de technicien, de directeur, de conseiller ou même de parent.  Crisfield et al. (2003; dans Robinson 2012) énumère les différentes compétences et qualités requises pour qu’un entraîneur soit efficace dans sa pratique:

• Capacité à communiquer efficacement, autant verbal que non-verbal et savoir écouter
• Capacité à fournir un feedback constructif au moment jugé opportun
• Capacité à bien planifier, analyser
• Capacité à créer et maintenir un environnement de travail stimulant et sécuritaire
• Volonté de se perfectionner

Au-delà de ces compétences et qualités requises, l’entraîneur aura différents rôles et responsabilités, autant envers les athlètes qu’il dirige que les membres de l’équipe d’entraîneurs, les membres de l’équipe de soutien, ses patrons, les parents des athlètes, les partisans, etc.  Devant le nombre impressionnant de responsabilités et de rôles qui lui sont conférés, il est normal parfois que l’entraîneur puisse se sentir déborder.  À cet égard, des qualités de gestionnaire sont nécessaires chez l’entraîneur sportif.  Une gestion adéquate du temps sera son plus grand atout.

La première étape d’une gestion efficace du temps repose sur une bonne planification.  L’entraîneur sportif doit tout d’abord analyser les exigences de son sport, les forces et faiblesses des joueurs de son équipe, le temps d’entraînement disponible, le calendrier de compétition et les ressources matérielles mises à sa disposition.  Celui-ci pourra alors mettre sur pied un plan à long terme (macrocycle) avec des objectifs globaux à atteindre.  Ensuite, il pourra diviser ce plan en périodes de temps plus courtes (mésocycle) avec des objectifs encore précis.  Finalement, il pourra organiser ses séances d’entraînement de manière organisée, avec des objectifs précis à atteindre, de manière à favoriser le développement des athlètes qu’il encadre.

Pour l’entraîneur sportif, l’enseignement efficace des aspects techniques et tactiques est primordial afin que les athlètes puissent maîtriser et appliquer les différents concepts du sport qu’ils pratiquent à un niveau optimal.

Pour le préparateur physique, il est possible d’établir un parallèle entre ses propres responsabilités et rôles et ceux de l’entraîneur sportif.  Les compétences d’analyse, de planification, de création d’un environnement de travail stimulant et sécuritaire et la volonté de se perfectionner y sont également essentielles.  De plus, il est important de savoir planifier de manière adéquate l’entraînement à réaliser au cours d’un macrocycle d’entraînement et à plus petite échelle.  La première étape de la prévention des blessures et du surentraînement n’est-elle pas une planification adéquate au départ?  Ensuite, il faut travailler avec le temps qui est mis à notre disposition.  À cet égard, certaines méthodes d’entraînement pourraient être privilégiées (comme la pliométrie, la méthode complexe ou l’entraînement par intervalles par exemple) compte tenu des gains relativement rapides que l’on peut observer et le moindre degré de complexité dans l’acquisition de la technique.

Bref, pendant la lecture du livre Le coaching sportif de Robinson (2012), surtout en ce qui a trait à l’encadrement et l’entraînement efficace et la planification de l’entraînement, j’ai vu un lien évident entre les professions d’entraîneur sportif, de préparateur physique et d’enseignant.

Sources:

• Pérez, S. (2009). Cognition et formation en sport de performance : De nouveaux cadres de pensée pour comprendre l’activité et la formation des cadres du sport de haut niveau? Intellectica, 2(52), 119–137.
• Robinson, P. E. (2012). Le coaching sportif. Bruxelles: De Boeck.