Mes constatations en entraînement

En cette vraie première journée d’hiver québécois, je prends quelques instants pour vous faire part de quelques-unes de mes constatations par rapport à divers sujets reliés à l’entraînement en général et celui de performance. Mon but ici n’est que de partager avec vous ce que je peux voir, lire ou entendre et vous porter à réfléchir sur les moyens à prendre pour atteindre vos objectifs.

1. Je crois qu’il est important, avant d’entreprendre tout programme d’entraînement, de s’assurer d’identifier les forces et faiblesses de l’athlète/client afin de personnaliser notre approche et de rendre celle-ci d’autant plus efficace. Dans ce cas, divers tests d’analyse postural, de mobilité et de flexibilité peuvent être utilisés. De plus, il ne faut pas négliger la contribution de la personne à qui nous faisons la prescription; elle est la mieux placée pour nous dire quelles sont ces points forts et surtout, ceux è travailler. Par la suite, il s’agit de construire les fondations sur lesquels la personne pourra progresser.
2. L’entraînement en général est un stress sur l’organisme. Malgré le fait que notre corps est capable de s’adapter à une grande variété de stimulus, il arrive, à l’occasion, que ce dernier ne puisse plus suivre le rythme effréné de nos vies actuelles (travail, études, sports, obligations familiales, etc.). C’est pour quoi il est important de permettre à notre corps de récupérer. En entraînement, cette période de repos permet à la surcompensation de se produire. C’est-à-dire de voir nos efforts récompensés à cause des gains obtenus en « fitness » suite à cette période de repos.

Il est donc important de prendre en considération cette variable lors de la planification de l’entraînement et de l’exécution de celui-ci. Dépendemment des objectifs poursuivis, il peut être négatif de s’entraîner 5-6 fois par semaine, puisque l’organisme ne peut s’adapter aux stimulus qui lui sont imposés. Les résultats peuvent comprendre une absence de résultats, un possible syndrome de surentraînement et un abandon de l’activité, entre autres. Comme le disait un des mes entraîneurs de football avant nos matchs: »Get off your feet and rest ».

3. L’entraînement en salle et/ou la pratique de l’activité en soi ne sont pas gage de succès. Comme mentionné précédemment, le repos est un facteur important de la performance. Un autre aspect aussi important est celui de la nutrition. Prenons comme exemple une voiture sport pour représenter le système énergétique de notre athlète. Ce dernier s’entraîne comme un déchaîné et pratique son sport à plusieurs reprises pendant la semaine, l’équivalent de rouler à 180 km/h sur l’autoroute tous les jours, mais ne fournit à son corps que de l’essence ordinaire quand celui-ci aurait besoin de suprême. Les succès et les progrès de l’athlète peuvent être directement reliés à son alimentation. L’apport adéquat en nutriments (protéines, glucides, lipides), en vitamines et en minéraux assure le bon fonctionnement de l’organisme en réponse à l’entraînement. Ensuite, compte tenu des demandes imposées par l’entraînement, le sport et/ou autres besoins, la supplémentation avec divers produits peut s’avérer envisageable.

4. Il est également primordial, pour un entraîneur, d’éduquer ses athlètes en ce qui a trait aux raisons derrières le choix des exercices, le nombre de répétitions et de séries, le temps de repos, la qualité musculaire et/ou système énergétique entraîné, etc. De cette manière, les athlètes adhèreront davantage au programme parce qu’ils comprennent le chemin qui leur reste à parcourir pour atteindre leurs objectifs.

5. En utilisant de la variété dans notre entraînement, on pousse constamment le corps à s’adapter. Toutefois, il ne s’agit pas de passer d’un programme à l’autre sans aucune logique. Un programme d’entraînement doit être logique et raisonné, doit présenter un surcharge progressive (un choc à l’occasion) et doit présenter des variantes, aussi minimes soient elles, dans le but de faire progresser les capacités de l’individu.

En intégrant les différents principes mentionnés ci-haut, l’atteinte des objectifs sera grandement facilitée. Néanmoins, il faut être prêt à y mettre les efforts nécessaires, suer et s’attendre à être courbaturé. Tout cela, bien sûr, avec plaisir et passion.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.