La musique occupe une place importante dans le domaine de l’entraînement et du sport en général. On entend de la musique pendant lors des arrêts de jeu au hockey et au football et même pendant le déroulement du jeu au basketball (désolé de mon ignorance à ce sujet, cela fait depuis dimanche que je regarde la série finale de l’Association de l’Est opposant les Bulls de Chicago au Heat de Miami!). J’ai déjà vu des joueurs de football performés leur échauffement, écouteurs aux oreilles. Puis, dans la salle de musculation, qui n’aime pas s’entraîner au son de bonnes chansons. Toutefois, il y a certains professionnels qui n’aiment pas écouter ou permettre à leurs athlètes d’écouter de la musique pour se motiver, soutenant que cette motivation doit être intrinsèque. La raison est valide; peut-être ce moyen permet-il à l’athlète de pratiquer une meilleure visualisation de la charge à soulever ou de l’action à réaliser.
Néanmoins, je crois que le juste choix de la musique peut créer une atmosphère d’entraînement idéal. Celui qui semble l’expert en la question est le chercheur Dr Costas Karageorghis, de l’Université Brunel au Royaume-Uni. Selon son article Music in Sport and Exercice: An Update on Reasearch and Application (1999), la musique aurait une influence sur la préparation physique et la performance grâce à 5 procédés, soit la dissociation, la régulation de l’état d’éveil, la synchronisation, l’acquisition de patrons moteurs et l’obtention du «flow» ou fluidité. Dans les cas qui peuvent nous intéresser, la musique aurait le pouvoir de réduire la perception de l’effort de 10% lors d’efforts de faible à moyenne intensité; ce qui n’est pas le cas dans les efforts intenses cependant. De plus, selon Bishop et al. (2007), la musique pourrait agir comme stimulant ou relaxant avant la compétition. Cet usage de la musique, notamment comme relaxant, pourrait être efficacement jumeler avec la pratique de l’imagerie, divers techniques de relaxation et la fixation d’objectifs dans le but de permettre à l’athlète de vraiment se concentrer sur les diverses facettes de sa performance qu’il peut contrôler.
De plus, le choix de la musique doit être approprié au contexte. Il a été avancé que des musiques rythmées aident davantage lors de la performance d’activités cycliques comme le vélo, le ski et la course, entre autres (Copeland & Franks, 1991; Karageorghis & Priest,1999). La musique plus lente et douce amenant les athlètes à relaxer. Peut-on penser qu’une musique plus forte et plus dynamique les stimulerait?
Bref, je crois qu’avant toute chose, l’impact que peut avoir la musique sur l’état et/ou la performance d’un athlète ou d’un individu est quelque chose de très personnel. Différents facteurs et autres outils peuvent entrer en ligne de compte pour améliorer la réalisation d’une performance sportive ou seulement faire en sorte qu’une séance de course et/ou d’entraînement soit agréable. Expérimentez! Courez avec et sans musique et voyez comment vous vous sentez. Est-ce que ce qui vous est arrivé au travail influencera le choix de votre musique? Possible. À chacun ses préférences et ses petits rituels. Si cela marche, pourquoi changer?
* En terminant, voici quatre chansons que vous pourriez peut-être insérer dans votre lecteur MP3 en vue de votre prochain entraînement ou séance de course.
Sources:
Karageorghis, C. and Priest, D.L. (1999) . Music in Sport and Exercise : An Update on Research and Application. Retrouvé sur le site web: http://www.thesportjournal.org/article/music-sport-and-exercise-update-research-and-application
Bishop, D. T., Karageorghis, C. I., & Loizou, G. (2007). A grounded theory of young tennis players’ use of music to manipulate emotional state. Journal of Sport & Exercise Psychology, 29, 584–607.
Copeland B.L., & Franks B.D. (1991). Effects of types and intensities of background music on treadmill endurance. J Sports Med Phys Fitness. 1991 Mar;31(1):100-3.