Le football, tel que pratiqué en Amérique du Nord, est un sport de collisions au même titre que le hockey, le rugby et autres codes de football à travers le monde. Les athlètes qui pratiquent ces sports sont à risque de subir plusieurs blessures traumatiques, incluant la commotion cérébrale.
Ce sujet me touche, car j’ai appris ce matin qu’un athlète que j’encadre depuis 3 ans doit mettre fin à sa carrière de joueur de football à cause d’une énième commotion cérébrale. L’an dernier, c’était un autre jeune athlète au niveau secondaire qui décidait de mettre fin à sa carrière de joueur de football et de troquer son casque de football pour un casque de vélo et s’initier au triathlon. L’an dernier également, c’était un autre joueur que j’encadre qui nous a fait toute une frousse après un contact sur le terrain de football en restant étendu au sol, sans bouger et inconscient. Il a suivi le protocole de retour au jeu à la lettre et il est revenu en pleine forme après un mois d’inactivité.
Au cours des derniers mois, nous avons été davantage sensibilisés aux conséquences négatives à court et à long terme de cette blessure, notamment grâce à un reportage diffusé à l’émission Enquête. Certains soutiennent que le phénomène a été exagéré suite à la diffusion de l’émission. Or, la commotion cérébrale fait bel et bien partie de la réalité de notre sport du football. La recherche permet d’en apprendre toujours plus sur les mécanismes qui causent la commotion cérébrale, sur ce qui se passe dans le cerveau lorsque l’on souffre d’une commotion cérébrale et comment récupérer pour revenir au jeu dans un état de forme optimal.
Pour cela, je tiens à préciser l’importance de connaître les symptômes associés à la commotion cérébrale, autant pour le participant que pour les entraîneurs et membres de l’équipe de soutien. Il est également important de suivre le protocole de récupération suite au diagnostic d’une commotion cérébrale. La fin de semaine dernière, la thérapeute sportive associée aux Triades de Lanaudière a fait un excellent travail d’informer l’équipe d’entraîneurs sur la nouvelle démarche (identification, prise en charge et suivi) à suivre si on soupçonne un joueur de souffrir d’une commotion.
Bref, ne prenez pas la commotion cérébrale à la légère. Comme toute autre blessure, il vient un temps où l’on doit évaluer les coûts et bénéfices de prolonger sa carrière au détriment de sa santé à long terme. Si possible, on tente de mettre toutes les chances de son côté pour éviter de subir une commotion (technique de plaqué, renforcement musculaire, jeu propre). Si on est victime d’une commotion cérébrale, il faut savoir prendre son temps afin de revenir au meilleur de sa forme, non seulement pour le bien de l’équipe, mais surtout pour soi-même.
Quelques liens à consulter: