Préparation physique et technologie

Les avancées technologiques sont nombreuses dans le domaine de la préparation physique. Plusieurs outils sont à la disposition du professionnel du développement athlétique, des membres de l’équipe médicale et des entraîneurs: système d’analyse vidéo, accéléromètres, cardiofréquencemètres, système d’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque, système de chronométrage, etc. Ces outils sont très utiles lorsque l’on a l’expertise et les ressources (financières, humaines et en temps) pour les utiliser à leur plein potentiel. Certaines compagnies ont même fabriqué des versions davantage «consumer friendly» pour percer un marché plus vaste et ainsi, faciliter l’accessibilité à leur technologie.

Bien que je suis curieux quant aux données que l’on peut obtenir avec ces différentes technologies (Hey, j’ai mon cardiofréquencemètre et un outil qui me permet aussi de mesurer la variabilité de ma fréquence cardiaque sur une base quotidienne) dans le but d’optimiser l’entraînement et mesurer la réponse de l’organisme, mon travail au quotidien ne me permet pas d’employer plusieurs de ces outils.

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Pendant l’entraînement estival qui vient de se conclure avec une des équipes que j’encadre, nous avions en moyenne plus de 30 joueurs présents aux séances de course. Il m’était impossible de mesurer les performances aux sprints; préférant observer la technique de course et prodiguer du feedback et des correctifs. Il faut prendre en considération l’aspect logistique qui est associé à l’entraînement également.

Des outils aussi simples qu’un cahier de notes et un crayon peuvent être suffire à noter les réponses d’un athlète à l’entraînement.  Peut-on observer une augmentation des charges soulevées à l’entraînement? Est-ce que l’athlète ressent différentes sensations au cours d’un microcycle ou mésocycle d’entraînement? Est-ce que l’athlète ressent une fatigue anormale et observe une baisse de performance? Certaines activités comme les sports d’endurance sont propices à l’utilisation de différents TRIMPS (celle de Banister ou d’Edwards par exemple) afin de mesurer la charge d’entraînement interne sur une base quotidienne. La Séance-RPE serait quant à elle utile pour mesurer la charge d’entraînement dans des activités variées comme la musculation et des sports intermittents par exemple.  L’exécution d’un test de saut peut également être suffisant. L’important est d’être en mesure de suivre le processus d’entraînement et les adaptations positives ou négatives chez l’athlète.  Parfois, une approche simple, mais bien exécutée et répétée couramment pourra apporter des résultats intéressants et amplement satisfaisants.

Au final, les différents outils technologiques ou les méthodes plus simples d’accès doivent servir à guider les recommandations de l’entraîneur en termes de prescription d’entraînement.  La réalité est parfois bien différente de ce que nous avions planifié, mais les circonstances font en sorte que nous devons poursuivre notre route. Les différents outils technologiques doivent également servir à établir un dialogue entre l’athlète et l’entraîneur pour ainsi favoriser le développement d’un lien de confiance parce qu’en fin de compte, nous entraînons des êtres humains, chacun avec une personnalité et des besoins particuliers que l’on se doit de prendre en compte.

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