Principes généraux dans le développement de la vitesse en sprint

La vitesse est un déterminant important de la performance dans de nombreux sports, les épreuves de sprint en athlétisme bien évidemment et plusieurs sports collectifs, entre autres. 

Principe #1 : Production et application des forces au sol

De manière générale, les meilleurs sprinteurs sont en mesure de produire et d’appliquer une très grande force dans le sol et cela, en très peu de temps (Weyand et al., 2000). De plus, lors de la phase d’accélération notamment, ceux-ci sont également en mesure de mieux orienter ces forces dans le sol, mais surtout, à l’horizontal (Morin et al., 2012). On peut ainsi imaginer les jambes pousser dans le sol comme des pistons lors de l’accélération et le complexe jambe-cheville-pied frapper le sol tel un marteau sur un clou lorsque l’on court à pleine vitesse.

Principe #2 : Posture

L’application et l’orientation de ces forces dans le sol seront étroitement liées à la posture de l’athlète. En effet, afin de mieux pousser, il est important maintenir des hanches en position neutre et de maintenir un niveau de tension optimal au niveau des muscles du tronc. Idéalement, on recherche une ligne droite de la tête jusqu’à la cheville. Après quelques pas, le tronc se redresse progressivement et les foulées se font de plus en plus grandes. Les bras contribuent à l’efficacité du mouvement en prévenant la rotation excessive du tronc.

Principe #3: Coordination et contrôle moteur

Afin de peaufiner cette habileté de sprint, il faut s’engager dans des entrainements comprenant des sprints. À ce sujet, il y a de nombreuses façons de faire. Il est possible de décortiquer l’action du sprint en différentes composantes (action des bras, cycle de jambe, etc.) et les entrainer de manière séparée ou entrainer le sprint en manipulant la vitesse, la position de départ, la surface de course, l’inclinaison, en ajoutant une charge additionnelle comme un traineau par exemple. Il est donc important de non seulement s’attarder à l’aspect production de force, mais aussi de travailler sur la coordination/contrôlée moteur nécessaire pour bien appliquer ces forces. 

En conclusion, plusieurs caractéristiques vont influencer le développement de la vitesse en sprint, comme la force, la flexibilité, la coordination, l’efficacité des muscles et tendons à utiliser l’énergie élastique pour développer de la puissance, l’endurance, etc. De plus, il faut être conscient des différences entre les exigences d’un sprint lors d’un sprint sur 100 mètres et celles d’un sprint dans le contexte d’un match de soccer (Giles, 2015). Le simple fait de garder ces principes en tête vous aideront à mieux guider votre entrainement.

Références :

Giles, K. B. (2015). Movement efficiency for the developing athlete. Movement Dynamics UK Ltd.

Morin, J. B., Bourdin, M., Edouard, P., Peyrot, N., Samozino, P., & Lacour, J. R. (2012). Mechanical determinants of 100-m sprint running performance. European Journal of Applied Physiology112(11), 3921–3930. https://doi.org/10.1007/s00421-012-2379-8

Weyand, P. G., Sternlight, D. B., Bellizzi, M. J., Wright, S., Peter, G., & Matthew, J. (2000). Faster top running speeds are achieved with greater ground forces not more rapid leg movements. J Appl Physiol89, 1991–1999.

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