Profil d’un athlète d’exception: Vincent Bourgeois

Je profite d’un article paru mardi le 13 avril dans le Journal de Montréal pour présenter un étudiant-athlète d’exception que j’ai cotoyé dans ma jeunesse en étant amis et coéquipiers de ses deux frères Nicolas et Antoine et faire un lien avec mon post sur la réalité de la LHJMQ présentée dans le film Junior.

Vincent a débuté son parcours de jeune hockeyeur avec l’organisation des Vikings dans le midget AAA avant d’être sélectionné au repêchage de la LHJMQ par les Remparts de Québec avant de s’aligner avec le Junior de Montréal. Le défenseur de 19 ans est présentement en lice pour obtenir le trophée Marcel-Robert remis à chaque année au meilleur étudiant-athlète du circuit Courteau. Et il mérite pleinement cette nomination, étant étudiant à temps plein en sciences politiques à la prestigieuse Université McGill à Montréal. Il a de plus crée sa propre fondation visant à récompenser les jeunes étudiants-athlètes de son ancienne école secondaire de Rosemère et de son ancien club midget.
Cet article sur Vincent démontre clairement qu’il existe, comme dans bien d’autres ligues, des gens d’exceptions qui visent bien plus qu’une simple carrière au hockey professionnel, qui prennent les moyens nécessaires et mettent beaucoup de temps pour atteindre les objectifs professionnels, éducatifs ou autres qu’ils se sont fixés. Tout le mérite revient à ces jeunes hommes et femmes qui savent concilier passion pour leur sport et passion pour leur domaine professionnel.
Cet article vient un peu mettre un baume sur la réalité présentée dans le film Junior dont je vous ai parlé la semaine dernière. Le film présentait un environnement dans lequel le hockey était la préoccupation première des joueurs, et cela au détriment des études. Il faut toutefois mentionner qu’il y avait un joueur qui prenait ses études plus au sérieux que les autres et voyait d’un bon oeil le fait d’être échangé au Rocket de l’I-P-É. Cette transaction lui permettait de se rapprocher de chez lui en Nouvelle-Écosse et d’entamer des études à distance à l’université. Le film vous dira ce qui s’est réellement passé.
Mais une question (plusieurs en fait!) persiste dans mon esprit. Malgré le fait que le circuit Courteau est considéré comme possédant le calibre de jeu le plus élevé du hockey amateur au Québec et que certains estiment que ce circuit est le tremplin pour aller jouer, un jour, dans la LNH, pourquoi n’entendons-nous pas parler du hockey qui se jouent dans nos universités? L’UQTR ne possède-t-elle pas un programme très compétitif au niveau du Sport Interuniversitaire Canadien? Les Martlets de McGilll ont aligné les Kim St-Pierre, Charline Labonté et d’autres joueuses ayant participé aux Jeux Olympiques? Martin St-Louis a passé par les rangs des Catamounts de l’Université du Vermont avant d’être professionnel. Qu’en est-il du circuit collégial AAA? Est-ce un calibre avec un niveau de jeu assez relevé pour que de jeunes joueurs et joueuses désirant concilier études et sport puissent un jour aspirer aussi aux rangs professionnels tout en possédant un diplôme dans leurs valises comme c’est le cas au football et au basketball?

Nous sommes en train d’ouvrir les yeux sur la réalité de la conciliation des études et du sport de haut niveau. À nous de continuer ainsi et d’apporter des changements pour le mieux afin d’assurer un futur aux jeunes étudiants-athlètes de notre société et de leur offrir la chance d’atteindre, grâce à leurs efforts, leur éthique de travail, leur passion et leur talent, les objectifs qu’ils se sont fixés ainsi que leurs rêves.

(Article paru dans le Journal de Montréal, 13 avril 2010, écrit par Mikaël Filion)

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