On clame haut et fort que la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas assez active et souffre de plus en plus des effets négatifs associés à la sédentarité. Il est donc important de pousser les jeunes à pratiquer divers sports où ils sauront se développer sur le plan physique, psychologique et social. Une fois cela accompli, un jeune peut vouloir s’investir dans un sport en particulier en raison du plaisir qu’il en retire, mais également par ses compétences à pratiquer ce sport. Une tendance s’est donc développée, soit celle de pratiquer un sport 12 mois par année et ce, à un jeune âge. On parle alors de spécialisation hâtive dans l’espoir que notre enfant soit le prochain Tiger Woods ou autre phénomène sportif.
Or ce matin, j’étais en train de lire un interview de mon collègue Kevin Neeld quand cette phrase m’a frappé:
«As is the current trend in most youth sports, the emphasis is on games and exposure at the expense of training. We’ve replaced preparation with competition, development with exposure» – Kevin NeeldIl n’est pas rare de voir des jeunes hockeyeurs (hockeyeurs parce que Kevin se spécialise dans l’entraînement des joueurs de hockey dans la région de Philadelphie) prendre part à plus d’un match au cours d’une même fin de semaine ou de participer à plusieurs tournois au cours d’une même année dans le but d’avoir le plus de temps de jeu possible. Pourtant, peu de temps est accordé à la pratique et à l’apprentissage des fondements de ce sport. Je me souviens que, lorsque je jouais au hockey quand j’étais plus jeune, nous avions à peine une pratique par semaine. Sans compter que la préparation physique pour le sport était inexistante.
Le même phénomène est observable dans d’autres sports. Prenons le football par exemple. Bien que la préparation physique et à la pratique du sport soient différentes pour le football, on retrouve cette même problématique. Au cours de l’été, il y a toujours des camps de sélections en vue de divers tournois dans la province et même sur la scène nationale. Malheureusement, la participation aux camps de sélection et à ces tournois amène un ralentissement de la préparation à la saison de compétition. Un jeune peut manquer pas moins de 6 semaines d’entraînements et le retour à l’entraînement se devra d’être progressif à cause de la fatigue accumulée au cours de ces dits tournois.
Bref, mon point est que je veux vous faire réaliser l’importance d’une préparation adéquate et de prendre le temps de développer les qualités physiques et sportives d’un jeune athlète. Exposez-le à divers sports (à moins bien sûr que son sport soit à spécialisation hâtive comme la gymnastique par exemple) afin qu’il puisse aller puiser dans un vaste bassin de patrons moteurs. Certains parmi les plus grands athlètes ont pratiqué plus d’un sport. Notamment, Roger Federer qui a joué au soccer, Deion Sanders qui jouait au football et au baseball, entre autres. Prenez-le temps de pratiquer les fondamentaux et d’assurer une bonne préparation physique pour ensuite progresser sur une base solide, pas seulement dans le sport, mais également dans la vie.
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