Qu’est-ce que le PCA et ce que j’ai appris à son sujet

Dans le domaine de la préparation physique, il existe de nombreux moyens d’évaluer la capacité d’une personne à entreprendre un programme d’entraînement.  On peut réaliser divers tests de performance comme déterminer son 1RM, établir sa consommation maximale d’oxygène (VO2max) ou mesurer sa détente verticale.  Toutefois, avant de penser réaliser ces tests de performance, il est primordial d’en connaître davantage sur la capacité actuelle des participants à éventuellement réaliser ces dits tests.  En fait, il s’agit d’identifier les forces et faiblesses ou limitations des participants afin d’orienter le contenu de l’entraînement.  Tests musculo-squelettiques classiques tels que ceux pratiqués par les physiothérapeutes, tests de type «structural balance» ou le FMS figurent parmi les plus populaires.

Au cours du séminaire GAIN V de l’an dernier, Randy Ballard, thérapeute athlétique à l’Université de l’Illinois, nous a présenté le PCA (Physical Competency Assessment) développé par Kelvin Giles.  En plus de la théorie derrière l’outil, nous avons eu la chance de nous pratiquer à prendre les mesures et interpréter les résultats.  Toutefois, cette année, Kelvin Giles était de retour au séminaire et j’ai cru bon assister à sa présentation afin de mieux maîtriser cet outil particulièrement utile dans mon travail de préparateur physique avec des athlètes en développement.

Le PCA est composé de 58 tests dont le but premier est d’assister le professionnel dans l’établissement de la capacité d’entraînement («trainability») de l’athlète en développement.  En adaptant la batterie de test à l’âge et au niveau de développement de l’athlète, nous sommes en mesure d’obtenir un portrait de ses forces et faiblesses; portrait qui nous permettra ensuite d’individualiser l’entraînement selon les besoins de l’athlète en question.  Les résultats du PCA servent à établir une base de mouvements fondamentaux sur lesquels le jeune athlète (entre 11-14 et 15-20 ans) pourra ensuite construire et réaliser des mouvements plus complexes avec charge et à une vitesse plus élevée.  Bref, les résultats du PCA servent de point de départ au long processus d’entraînement vers le plus haut niveau de performance.  Il est impératif de mentionner que le PCA a été développé dans le but d’éviter que l’athlète prenne divers raccourcis afin d’atteindre rapidement ce haut niveau de performance malgré le fait qu’il présente toujours des limitations dans certains mouvements fondamentaux et en flexibilité.

Source: raiderathletics.blogspot.com

Source: raiderathletics.blogspot.com

Je vous ai déjà fait part des premiers résultats que j’ai obtenu en décembre dernier avec certains athlètes que j’encadre (vous pouvez lire l’article ici).  Il serait inutile pour moi de revisiter les résultats dans cet article. Toutefois, je tiens à souligner l’importance de bien maîtriser les tests.  En révisant mes résultats et avec ce qui a été mentionné lors du séminaire de cette année, j’ai clairement surestimé certains résultats.  Par exemple, on observe notamment des scores de 3, 4 et 5 au test du 60° sit-up test et cela, au plus haut niveau de difficulté.  Or, je n’ai même pas été en mesure d’atteindre le score de 3 au niveau le plus bas, soit de maintenir la position pour 16 à 22 secondes sans aucun tremblement.  Le moindre tremblement et le test doit être terminé.

Ces résultats sont-ils vraiment représentatifs depuis la présentation pratique de Kelvin Giles la semaine dernière? Se poser la question, c’est d’y répondre 😉

Même chose pour les tests du Shoulder Lift-Off et de la flexibilité des ischios-jambiers.  Cela démontre bien l’importance qu’il faut accorder aux petits détails et qu’il ne faut jamais prendre pour acquis que l’on maîtrise parfaitement la réalisation et l’interprétation d’un test sans le répéter.  De plus, cela démontre bien l’importance d’établir un point de référence en termes d’efficacité du mouvement pour ensuite être en mesure de le répéter dans un contexte sportif.

Au cours des prochaines semaines, selon l’état de mon genou et de l’opération à subir, je vais enregistrer quelques vidéos de certains tests du PCA afin d’établir mon propre point de référence quant à mon entraînement futur.  Cela vous permettra également d’avoir un aperçu de quelques tests et de leurs critères de passage.

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