Repousser ses limites à chaque jour et l’impact à long terme

Le sujet de cet article m’est venu en lisant le statut de David Tenney, préparateur physique en chef des Sounders de Seattle, équipe de soccer de la MLS.  Le voici:

Here‘s the « must » listen to podcast of the month. I especially love the part about all of those elite athletes age 27-32 who are so beat up from 10 years of « grinding » every single day, that they are done by the early 30’s. Anyone who trains older elite athletes should download.
 

Dans beaucoup d’équipes, il est impératif de battre le fer à chaque jour et toujours chercher à repousser ses limites.  Un peu plus de poids, une répétition de plus, un sprint de plus, etc.  Peu d’importance est accordée au processus de récupération ou du moins, un importance négligée.  Pourtant, le processus de récupération est souvent plus important que l’entraînement en tant que tel.  Par exemple, une séance comprenant des sauts en contrebas peut avoir l’air banale, mais le corps vient de subir un stress extrême dont il prendra plusieurs jours à récupérer.

Pour bien comprendre l’étendue de la situation, il faut avant tout aborder le General Adaptation Syndrome (GAS) de Hans Selye, endocrinologue fondateur et directeur de l’Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal.  Lorsque l’on impose un stress (ici l’entraînement), l’organisme mobilise ses ressources en vue de faire face à ce stress inhabituel. On parle ici de la phase d’alarme.  Ensuite, l’organisme s’adapte et résiste à ce stimuli grâce au repos et à une réduction de l’ampleur du stress.  Toutefois, si le stress appliqué est trop important ou est de nature chronique, le corps bascule alors en phase d’épuisement.  C’est là que le surentraînement survient.

Source: http://www.stress-management-for-peak-performance.com/general-adaptation-syndrome.html

Lorsque l’on est jeune, il est normal pour notre corps de pouvoir encaisser une dose plus importante de stress, que celui-ci soit physique ou psychologique.  Toutefois, au fur et à mesure que le corps vieillit, ce dernier est moins en mesure de résister à ces mêmes stimulus.  On entend fréquemment des athlètes dire qu’ils pouvaient réaliser un certain type de séance d’entraînement lorsqu’ils étaient jeunes, mais qu’ils n’en sont plus capables à présent.

Le fait de repousser ces limites à chaque jour pendant notre jeunesse pourrait très bien nous jouer de mauvais tours à long terme.  Je ne sais pas si des travaux ont été réalisés afin de mesurer l’impact d’une charge d’entraînement trop élevée à un certain âge et l’impact que cela aurait pu avoir des années plus tard.  Toutefois, il est prudent de prendre quelques temps de repos et de savoir ajuster son entraînement selon ses capacités actuelles.  Le simple fait de diminuer le volume d’entraînement à chaque 4 semaines ou incorporer des entraînements favorisant la récupération (travail aérobie et force-endurance avec pleine amplitude de mouvement, travail de la mobilité, etc.) peuvent être les premiers pas dans cette direction.  N’hésitez pas non plus à profiter de séances de massothérapie ou d’hydrothérapie à l’occasion afin de vraiment décrocher.

Bonne récupération 😉

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