Review de l’article The Squat: Good Exercise Gone Bad de Nate Green

Hier, comme il m’est coutume presque quotidiennement, j’ai consulté le site TMuscle pour voir quels nouveaux articles le site avait à proposer.

L’article du jour, The Squat: Good Exercise Gone Bad de Nate Green, vient clarifier une citation de Mike Boyle comme quoi il faut arrêter d’exécuter des squats. Toutefois, il faut mettre les choses en perspective et chercher à comprendre pourquoi le squat peut être dangereux pour certains et bénéfiques pour d’autres. Pour mettre tout cela en contexte, nous pourrions poser la question à Martin Roy à savoir s’il est justifier ou non de performer des squats pendant l’entraînement et il nous réponderait assurément: «Ça dépend».

Je vous partage donc mon opinion à savoir s’il est dangreux et injustifié d’exécuter du squat ou est-ce le contraire et que Mike Boyle ne sait pas ce qu’il dit?

En premier lieu, il est important de connaître la personne de Mike Boyle pour ensuite pouvoir bien analyser ses propos. Mike Boyle est un préparateur physique dans la grande région de Boston et il est un des plus respectés dans le domaine. En effet, il a notamment entraîné les joueurs des Bruins de Boston, les hockeyeuses de l’équipe américaine de hockey féminin en plus d’entraîner des athlètes professionnels tels TJ Houshmandzadeh, Brendan Shanahan, Bill Guerin, Cam Neely, Vincent Lecavalier, Scott Gomez et notre très aimé Hal Gill. Au cours des vingt dernières années, Mike Boyle a fait évolué son programme d’entraînement dans le but premier de réduire l’instance de blessures chez ses athlètes pour ensuite augmenter leur performance. Il a alors constaté que ces athlètes retiraient davatange de bénéfices à effectuer du front squat plutôt que du back squat. Ces derniers exprimaient moins de maux de dos avec le front squat; cet exercice imposant moins de compression sur les disques intervertébraux et permettant un meilleur transfert moteur pour l’exécution de mouvements olympiques. Toutefois, dernièrement, Mike Boyle a éliminé le front squat de son programme pour le remplacer par le bulgarian split squat avec barre. L’exécution de cet exercice permet d’utiliser une charge moins lourde qui est détournée du dos (That bypasses the lower back region) pour que l’emphase soit mise sur les fessiers tout en augmentant le travail des muscles stabilisateurs du complexe hanche/genou/cheville. De plus, l’utilisation de ce mouvement unilatéral ainsi que de d’autres exercices comme le one-leg still-leg deadlift s’intègrent beaucoup plus au contexte du hockey et à la prévention des blessures à l’aine.

Par contre, il peut être un peu insensé de penser qu’un powerlifter, par exemple, puisse se passer du squat, puisque cet exercice fait partie des trois exercices (bench, squat et deadlift) évalués lors des rencontres de powerlifting. Par contre, comme mentionné par Dave Tate, il est très rare que les powerlifters du Westside Barbell Club s’entraîne pour le squat. Ils utilisent plutôt différentes barres (cambered, safety squat), différents accesoires (élastiques et chaînes), ainsi que différents exercices (box squat, belt squat) pour aller solliciter les muscles sollicités lors de l’exécution du squat. Les membres du Westside font la même chose avec le deadlift et le bench press; il est très très rare de les voir performer un de ces trois exercices avec un poids qui ressemble à celui soulevé en compétition.

Dans le même ordre d’idée, le squat n’est pas un exercice écarté des programmes des gars de Cressey Performance. Il faut seulement s’assurer que l’athlète puisse exécuter le squat sans lui imposer des risques de blessures. Par exemple, il est plus difficile, comme le mentionne Eric Cressey, pour un joueur de hockey de performer un squat profond de façon sécuritaire à cause des contraintes imposées par son sport au niveau de la santé de ses hanches. Avant de penser à exécuter un squat, il faut s’assurer que tout le reste est en parfait état. On ne peut pas demander à un athlète de faire du bench s’il est blessé à l’épaule comme on ne peut demander à quelqu’un souffrant d’une hernie discale de performer un soulevé de terre.

Finalement, je suis d’avis que le squat a sa place dans divers programmes d’entraînement tout en respectant certaines conditions. L’athlète est-il morphologiquement apte à performer l’exercice ou serait-il plus bénéfique pour lui de substituer pour des exercices comme le lunge ou le split squat, car son tronc est plus long que la longueur de ses jambes? L’athlète possède-t-il la mobilité nécessaire aux chevilles, à la hanche et au niveau des vertèbres thoraciques? Ses genoux rentrent-ils vers l’intérieur dû à un «shut-down» du moyen fessier? Il est important néanmoins de varier les exercices, d’analyser les demandes du sport et de l’individu entraîné pour s’assurer d’une prescription des plus adéquate et adaptée.

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