Revue du Mike Boyle Strength and Conditioning 5th Annual Winter Seminar

Voilà près de trois mois que j’avais réservé ma place au MBSC 5th Annual Winter Seminar et vendredi en début de soirée, j’étais en route vers Boston en compagnie de Simon Deschênes de Simer Performance, de David Lavoie de Do More/Fait + et Samuel Plouffe de SP Training Systems.  Le format annoncé pour cette édition n’était pas le même que lors de la quatrième édition.  Seulement 2 présentateurs allaient prendre la parole (Dan John et Mike Boyle) au lieu de quatre.  Toutefois, tout le séminaire allait avoir lieu au nouveau centre de MBSC et nous allions avoir la chance de participer à différents ateliers.  Compte tenu de la quantité et de la qualité importante d’informations que nous avons reçues, je vais vous résumer les points clés que j’ai retenus de ce séminaire.
Déroulement de la journée: Levé à 6h du matin pour prendre notre petit déjeuner à l’hôtel.  Avec très peu d’aliments de qualité dans le corps, nous étions au gym de Mike Boyle à 7h30.  Accueillis par Kevin Larrabee, nous en avons profité pour faire le tour du nouveau gym.  Quatre plateformes d’haltérophilies, 2 cages à squat et 2 demi-cages, des trap bars, des poids libres, 40 verges de turf, des box de pliométrie et un tas d’accessoires d’entraînement qui font la particularité des programmes de MBSC.  Observation des entraînements des clients jusqu’à midi, moment du début des présentations.
La première présentation est celle de Dan John: The Quadrants: Finally, Clarity in the World of Strentgh.
  • Quel est le rôle du préparateur physique? Rendre un athlète plus fort.  Toutefois, grâce à la contribution de Mike Boyle et de Gray Cook notamment, le rôle est quelque peu redéfinit pour inclure l’augmentation en nombre des entraînements et/ou performances de qualité.
  • Mais, quel est l’impact du préparateur physique sur les victoires et les défaites d’un sport d’équipe?  Cela dépend.  Par contre, on peut facilement entraîner des athlètes qui donneront l’impression d’être des athlètes exceptionnels, mais qui nous laissent perplexes à cause de leurs performances décevantes.
  • De là l’importance d’identifier les qualités requises pour la pratique du sport.
  • Les athlètes peuvent être catégoriser dans 4 quadrants distincts:
    • Q1: Beaucoup de qualités à maîtriser sans pour autant nécessité le maximum absolu de maîtrise de ces exercices (ex: cours d’éducation physique).
    • Q2: Les sports de collisions entrent dans cette catégorie.  Beaucoup de qualités à maîtriser en même temps pour être efficace dans la pratique du sport.  L’approche avec ces athlètes doit être systématique et doit reposer sur une progression logique.
    • Q3: Les clients en perte de poids; peu de qualité à développer et à un niveau de maîtrise faible.  Pour ce genre de clients, il suffit de les faire remplir un journal alimentaire, les rendre plus mobiles et inclure des mouvements de swings (ex: Kettlebell Swings).
    • Q4: La maîtrise d’une ou deux qualités est essentielle au sport.  Par exemple, les haltérophilies, les dynamophiles et les sprinteurs entrent dans cette catégorie.
  • Toutefois, le plus important à retenir est que la force musculaire occupe une place capitale dans l’entraînement.  Pour reprendre une analogie d’Eric Cressey, Dan explique que la force constitue un verre dans lequel toutes les qualités nécessaires à un sport sont le liquide. 
Ensuite, Mike Boyle enchaîne sur sa présentation: The Case for Single-Leg Strength.
  • L’entraînement sur une jambe est important, car du point de vue fonctionnel (on parle ici de l’anatomie fonctionnelle), la contribution de plusieurs muscles est augmenté dans le but de stabiliser les hanches, le genou et la cheville dans les différents plans de mouvement.
  • Suite à des plaintes récurrentes de maux de dos associés au back squat, Mike Boyle et son équipe ont laissé tomber le back squat au profit du front squat et maintenant, au profit du Rear-Foot Elevated Split Squat ou Bulgarian Split Squat.
  • Pourquoi, parce qu’il semble que le dos soit le maillon faible de la chaîne musculaire du bas du corps.  Les jambes nous lâchent rarement avant le dos. 
  • Le soulevé de terre impose aussi un stress différent au niveau lombaire.  C’est pourquoi les athlètes de MBSC continuent d’effectuer des trap bar deadlift, un mouvement hybride entre le squat et le soulevé de terre traditionnel.
  • Selon la théorie du Bilateral Deficit, tout le monde possède ce genre de déficit et est donc plus fort lorsqu’un exercice est réalisé sur une seule jambe.  De plus, réaliser un exercice sur deux jambes créerait une confusion neurologique et diminuerait la capacité à recruter les fibres de type II.
  • Plusieurs variations existent afin d’adéquatement recruter la musculature du bas du corps.
Finalement, Dan John conclut les présentations avec : The Role of Hypertrophy and Armor Building.
  • L’hypertrophie est importante pendant trois périodes qui caractérisent notre vie.  Il est important d’introduire l’entraînement à l’hypertrophie chez les jeunes à partir du début du secondaire et ce, jusqu’à l’âge de 18 ans (Quadrant 1).  Ensuite, entre 18 et 21-22 ans, les jeunes sportifs du Quadrant 2 doivent continuer de prendre de la masse musculaire fonctionnelle, car s’ils ne sont pas assez gros à cet âge, ils ne pourront percer dans un sport de collision à cause de leur retard de développement physique.  Cette tranche d’âge de 21/22-27/28 ans servant à travailler les qualités physiques nécessaires au sport pratiqué.
  • Après 27-28 ans, il est capitale de maintenir les gains en masse maigre en plus de la mobilité articulaire pour le reste de sa vie.
  • Il faut étirer les muscles qui ont tendance à se raccourcir (pectoraux, psoas, adducteurs et biceps); ceux-ci augmentant l’impression de vieillesse.
  • Il faut renforcer les muscles plus faibles, ceux qui vous permettraient de chasser une proie (deltoïdes, fessiers, ischios-jambiers, haut du dos).
  • Il s’agit également d’atteindre un équilibre entre la mobilité et la flexibilité aux articulations des hanches et des épaules.
Voilà!  Ne reste plus qu’à attendre impatiemment le prochain séminaire de MBSC.  Pendant ce temps, j’en profiterai pour approfondir mes connaissances en lisant plus d’ouvrages de Dan John et mettre en application ce que j’ai appris pendant les mises en situation qui ont suivi les présentations principales.

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