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Sacred Hoops: Comment amener ses joueurs (athlètes) à se surpasser

Wow! Je viens de terminer la lecture du livre Sacred Hoops: Spiritual Lessons of a Hardwood Warrior de Phil Jackson en un peu plus de deux semaines. Je tiens d’ailleurs à remercier Martin Roy, professeur au programme de kinésiologie à Sherbrooke pour m’avoir suggérer, ainsi qu’à toute la classe, cette lecture incroyable.

Le livre explique en profondeur la vision et la philosophie du légendaire Phil Jackson en ce qui a trait au concept du jeu collectif en basketball, c’est-à-dire un jeu d’équipe basé sur le selflessness. Sa philosophie du jeu collectif s’apparente beaucoup au concept de la gestalt qui mentionne que le tout est plus grand que la somme de ses parties. Pour lui, aucun joueur ne devait se montrer égocentrique et tenter de faire tout par lui-même. Ses joueurs se devaient de se sacrifier à la cause et au succès de l’équipe avant leur gloire personnelle pour grandir et atteindre le sommet non pas seulement en tant que joueur de basketball, mais également en tant qu’individu. Pour mettre en place sa philosphie, il se devait de trouver un système de jeu qui favorisait le jeu collectif et le nous au lieu de laisser libre recours aux joueurs vedettes de performer des prouesses visant à épater la foule. Son secret: le fameux Triangle Offense de Tex Winter.

Phil Jackson s’est beaucoup inspiré de concepts provenant de la religion bouddhiste et de principes encrés dans la vie spirituelle des Lakotas Sioux. Un des principes qu’il enseigna à ses joueurs fut le mindfullness, un principe zen qui se veut l’acte de libérer son esprit de toutes les pensées qui l’affligent, qui prennent le contrôle de l’esprit et d’expérimenter le moment présent en étant conscient de son corps et des sensations qu’il procure.

Par la suite, il a décidé d’inculquer à ses joueurs un état d’esprit et une manière de jouer avec une absence presque totale de violence, et cela dans une NBA rongée par la montée de violence entre les joueurs sur le terrain. Don’t let anger cloud the mind. Un joueur en colère s’éloignera assurément du concept d’équipe instauré par Jackson pour assouvir sa vengeance, au détriment de ses coéquipiers.

Phil Jackson voulait que ses joueurs jouent au basketball de manière passionnée. Michael Jordan et ses coéquipiers, tels que Scottie Pippen, avaient cette passion. Les joueurs devaient également jouer avec compassion, c’est-à-dire être capable de ressentir ce que ton coéquipier peut ressortir, que ça soit dans la joie ou le malheur. Puis, les joueurs doivent faire preuve d’altruisme. Jackson cite en exemple la passe effectuée par Horace Grant à John Paxson pour le panier victorieux lors de la sixième partie de la finale contre les Suns de Pheonix. Il aurait pu essayer de se frayer un chemin jusqu’au panier, mais a fait une passe à un joueur ouvert; an unselfish act. L’équipe avant tout. Selon le way of the warrior des Lakotas Sioux, le membre d’une équipe se doit d’aider son équipe d’une manière brave et honorable dans le but que le groupe accomplisse sa mission. À chacun d’entre nous d’accomplir la mission que nous nous sommes fixés.

De plus, on entend souvent dire que lorsqu’un joueur est en contrôle de ce qu’il est en train d’accomplir, le jeu ralentit tout autour de lui. En lien avec le mindfullness, les joueurs des Bulls étaient constamment remémorer sur le fait de laisser leur esprit libre et de seulement jouer au basketball. Il faut focuser sur le moment présent et ne pas penser, car la pensée critique bloque notre énergie et notre capacité à nous concentrer sur le processus et de ce qu’il doit être fait au moment présent. Un mauvaise action dans un système de jeu donné peut souvent engendrer, malgré tout, une importante contribution au jeu.

Phil Jackson utilisait également la méditation pour aider ses joueurs à visualiser ce qui pourrait se produire pendant une partie et quand ce moment surviendra, de simplement réagir sans penser, car le joueur sait exactement quoi faire.

Lorsque tout cela fut en place, les joueurs peuvent vraiment prendre le contrôle de leur destinée et la seule chose qui reste à faire de la part de l’entraîneur est de se retirer et devenir invisible pour laisser place à l’harmonie, à la chimie de s’opérer entre les joueurs.

Ce n’est pas pour rien que Phil Jackson est considéré comme l’un des plus grands entraîneurs de basketball de tous les temps. Il a su tirer le meilleur de ses joueurs autant comme athlètes que comme personnes.

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