Seconde séance d’haltérophilie et visite à Springfield, Massachussett

Mardi avait lieu ma deuxième séance d’haltérophilie avec Nick Roberts, le champion canadien sénior actuel.  Je peux vous dire que j’ai ressenti les effets de ma première séance; j’ai eu mal aux ischios-jambiers pendant 4 jours à pratiquer mon arraché et mon épaulé avec 50 kg maximum.  Comme quoi je n’utilisais vraiment pas assez d’extension au niveau de mes hanches.

Cette fois-ci, nous avons encore beaucoup travaillé sur l’arraché.  Bien que je commence à réaliser mon extension des hanches avec plus de vigueur, mon point de contact est souvent trop rapide, ce qui fait que le contact entre la barre et mon corps se fait à la mi-cuisse ou au 2/3 quand l’idéal est au niveau de la hanche.  Toutefois, tel que je le mentionnais dans mon compte-rendu de la première séance, cela vient avec de la pratique.  Il vient aussi un moment où l’on sent une bonne répétition.  La sensation est meilleure que lorsque l’on vient de réaliser une répétition passable.

Nous avons ensuite travaillé sur mon épaulé du sol.  Bien que mieux maîtrisé, j’avais quelques fois tendance à trop vouloir tirer le barre.  Je me devais donc de laisser mes bras en extension et vraiment laisser celle-ci faire contact au niveau de ma cuisse cette fois pour ensuite passer sous la barre et la réceptionner.  Une fois cela complété, nous avons travaillé sur les variations du pull en position d’arraché et d’épaulé.  Ces variantes permettent de bien cibler le travail sur l’extension rapide de la hanche.  Une personne comme moi pour qui cette composante du mouvement est un faiblesse pourra voir des gains très appréciable grâce à ces exercices.

Finalement, nous avons conclu la séance avec quelques jerks, question de vérifier la technique.  Je dois dire que je suis très content des résultats que j’ai eus grâce aux conseils de Nick.  Mon but premier avec ces deux séances était de bien maîtriser la technique pour réaliser les divers mouvements d’haltérophilie, mais aussi de pouvoir me perfectionner dans le coaching de cette discipline dans l’optique d’optimiser la performance des athlètes que je supervise.  Il me reste encore du chemin à faire, mais cela vient avec la pratique.

PS:  Je voudrais en profiter pour souhaiter bonne chance à Nick pour les prochains World Weightlifting Championships qui ont lieu la semaine à Paris.

——————————————————————————————–

Mercredi matin, départ de Montréal à 6h en route pour Springfield au Massachussett.  Mon petit «road trip» avait pour but d’aller visiter Sam Leahey, préparateur physique au Springfield College.  J’avais déjà croisé Sam lors de conférences et je suivais régulièrement son blogue quand je lui ai demandé s’il serait possible d’aller le visiter.  Quelques échanges sur Facebook et le tout était arrangé.

Après un trajet de 6h30, je suis arrivé au Springfield College et on m’a amené rejoindre Sam au sous-sol du complexe sportif de l’université.  Pour une université de 3e division (D-3), j’ai été vraiment impressionné.  Sam m’a ensuite fait faire un tour guidé du complexe sportif.  Un complexe sportif vieux de 4 ans, avec piste de course intérieure de la même qualité que celle des Jeux Olympiques de Pékin, 4 terrains en gazon artificiel, piscine, salle de physiothérapie, 18 cages à squat et plateformes d’haltérophilie, etc.  Tout cela grâce à des alumnis et des dons en équipements.

Quant au contenu de nos discussions, nous avons parlé de planification d’entraînement, d’individualisation dans le contexte d’un sport d’équipe, comment il a intégré le Functional Movement Screen à ses programmes, etc.  Ce que je retiens surtout est l’expérimentation qu’il est en train de faire avec ses joueurs de lacrosse.  Suite aux résultats des tests qu’il a fait passer aux joueurs au début de la saison, Sam a préparé un programme d’entraînement plus classique visant principalement l’augmentation de la force maximale chez les recrues ou «underclassmen».  Par exemple, son programme inclut des séries de 5 répétitions au trap bar deadlift, bench press et chin-up.  Pour les vétérans ou «upperclassmen», il a décidé de travailler avec une périodisation concurrente, c’est-à-dire qu’il touche au développement de plusieurs qualités physiques en même temps.  En observant l’équipe pratiquer, il a noté une différence dans la qualité du mouvement entre les 2 groupes; les upperclassmen bougeant mieux que les underclassmen.  Les premiers ayant des exercices de lancer avec un ballon médicinal et des sauts tandis que les seconds n’en ont pas dans leur programme d’entraînement.  Une expérience intéressante dans les circonstances et qui démontre bien l’importance, pour des joueurs avec un vécu limité en entraînement, de toucher à plusieurs composantes de la préparation physique et ensuite rendre l’entraînement de plus en plus complexe.

Je suis reparti de Springfield à 17h30 pour revenir à Montréal à 23h le soir.  Une journée épuisante, mais au combien enrichissante.  Quelle sera ma prochaine destination?

PS: Pour ceux qui désirent voir les installations du Springfield College, cliquez sur le lien suivant: http://www.spfldcol.edu/homepage/athletics.nsf/New-Athletic-Facilities

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.