Suis-je vraiment un kinésiologue?

Voici le contenu de mon moment d’inspiration de la nuit de jeudi à vendredi. Je me devais absolument de mettre cela sur papier. Enjoy!

Suis-je vraiment un kinésiologue?
Par
Xavier Roy

Qu’est-ce que la kinésiologie? Selon la Fédération des Kinésiologues du Québec, le kinésiologue est un professionnel de la santé, spécialiste de l’activité physique, qui utilise le mouvement à des fins de prévention, de traitement et de performance. Toutefois, chacun possède sa propre définition de la profession. Cette définition est-elle la bonne pour représenter vraiment ce que nous faisons?

Bien sûr, il y a plusieurs branches à la kinésiologie. Pour ma part, je me trouve à travailler davantage avec des athlètes et je pourrais donc me considérer comme un strength and conditioning coach. Cependant, Vern Gambetta mentionne, dans son livre Athletic Development: The Art & Science of Functional Sports Conditioning, que ce terme, issu du monde du football, n’est pas complet pour designer notre profession. Il parle plus d’un entraîneur du développement athlétique (athletic development coach). Je trouve ce titre plus pertinent, mais je voudrais le pousser encore plus loin. J’aimerais me qualifier comme entraîneur du développement global de l’athlète. Est-ce un peu trop poussé? Je crois en fait que mon travail et mon intervention ne se limitent pas seulement à la salle de musculation et à l’aspect physique de la préparation sportive. Je dois prendre en charge l’athlète et le guider dans son processus d’apprentissage en vue de devenir un meilleur athlète et, parallèlement, un meilleur étudiant et une meilleure personne. L’entraîneur est comme un enseignant, seulement que ma classe se trouve autant dans la salle de musculation que sur le terrain de football, à l’aréna, dans le vestiaire, à l’école et dans mon bureau. Je dois guider l’athlète dans son développement athlétique en débutant par l’apprentissage des patrons moteurs de base pour ensuite les intégrer dans les mouvements associés à la pratique sportive, appliquer une surcharge, travailler avec différents régimes d’entraînement et m’assurer de prodiguer une récupération suffisante à l’amélioration de la performance. Toutefois, mon influence ne se limite pas là. Je dois guider l’athlète avec sa nutrition, sa prévention et/ou réhabilitation de blessures et sa préparation mentale à l’entraînement, en compétition et dans la vie en générale. Cela, de concert avec des spécialistes dans chaque domaine.
Mon objectif ultime est de montrer à l’athlète la voie du succès, tant sur le plan sportif qu’humain, en lui donnant les outils nécessaires à l’atteinte de ses objectifs personnels et en le rendant responsable de sa réussite. Ensuite, tout ce qu’il reste à faire est de le guider en le regardant voler de ses propres ailes.
Finalement, lorsque cela se produira, je ressentirai le sentiment du devoir accompli pour un seul individu, tout en gardant le même objectif pour des dizaines d’autres. L’entraîneur du développement global de l’athlète, en étant passionné et dédié à la cause des athlètes sous sa tutelle, est un enseignant et un leader à sa manière. Et comme l’a si bien dit Joe Kenn lors de sa présentation lors d’un séminaire auquel j’ai assisté : «You know you are a leader when you create other leaders. You know you are a teacher when you create other teachers. »

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