Voyage du 4 août 2009 à Cressey Performance

Depuis que je lis régulièrement les articles sur le site www.tmuscle.com, un auteur a su capter mon intérêt à chaque fois qu’il y écrit une publication. Que ça soit des sujets concernant l’anatomie fonctionnelle jusqu’à l’entraînement de performance en passant par la prévention de blessures, Eric Cressey réussit toujours à m’impressionner par ses connaissances, tout ça à seulement 28 ans.

Je décide donc d’entrer en contact avec lui dans l’espoir de pouvoir visiter son centre situé en banlieue de Boston. J’obtiens immédiatement une réponse comme quoi il est possible d’effectuer un «observational internship» qui peut varier d’une journée à une semaine complète. Pendant deux jours, je communique régulièrement avec Peter Dupuis, vice-président et co-fondateur de Cressey Performance (CP). La date du mardi 4 août est fixée, mais je suis informé qu’Eric Cressey ne sera pas présent, puisque celui-ci participe à un séminaire en Californie la même journée. Néanmoins, le départ se fera tôt le matin pour un aller-retour Sherbrooke-Boston de 9 heures en une seule journée!!!

Je me lève de bonne heure le matin du départ avec, comme seules provisions pour le voyage, deux shakes et deux barres de protéines. Je me rend chez un ami d’université qui devait faire le trajet avec moi, mais il ne peut malheurement plus, ayant des obligations de dernières minutes à régler. Je pars donc seul, à 8h, en direction des USA.

La journée est magnifique, pas un nuage dans le ciel. Le chemin se fait extrêmement bien; de l’autoroute tout le long. Je découvre en même temps les paysages du Vermont et du New Hamsphire, en passant par le Mont Lafayette et le centre de ski Cannon Mountain. J’arrive ensuite à Concord, capitale du New Hampshire pour me diriger vers le Massachussett. Un seul arrêt vers midi, en bordure de l’autoroute 495, pour une petite pause. Je peux vous dire que le trajet est long tout seul et qu’une chance que j’avais un bon CD mp3 avec moi!!

J’arrive dans la ville de Hudson à 12h30. Je suis étonné de constater que cette petite ville ressemble tout à fait à l’image que je me faisais des petites villes typiquement américaines. Rue principale, bâtiments publiques comme dans les films… Je continue à rouler sur la rue principale pour quelques kilomètres et j’arrive à CP, dont le local se situe dans un complexe industriel comprenant de nombreuses autres entreprises.

Je suis accueilli chez CP par Peter Dupuis, qui m’introduit aussitôt à Brian St.Pierre, entraîneur au centre. Ensuite, je rentre dans le gym où se trouve de nombreux joueurs de baseball qui complète ou débute leur entraînement. Je suis introduis à plusieurs stagiaires présents ainsi qu’à Tony Gentilcore, co-fondateur de CP. Dès mon arrivée, je peux constater que leur philosophie est complètement différente de ce que l’on peut retrouver ici au Québec.

L’équipement d’entraînement se résume à des power racks, différentes barres, deux benchs, un Glute Ham Raise, une multi-station seated row/lat pulldown, des dumbbells, des plyo boxes et des medicine balls en plus d’un prowler et d’une piste de field turf. Tous les athlètes débutent la séance avec des exercices de foam roller et de mobilité avant de passer à des exercices de développement de vitesse et divers lancers avec le medicine ball. Par la suite, ils entament leur entraînement consistant majoritairement de mouvements de powerlifting combinés avec des mouvements d’activation («fillers») exécutés pendant les temps de repos. Bref, ce n’est pas dans des centres populaires au Québec, ni dans notre mentalité de bodybuilding et d’être le plus «shapé» possible en négligeant l’aspect performance, que nous pourrions retrouver un centre comme cela ici (il y a quelques exceptions cependant).

Après deux heures d’observation, je quitte CP pour retourner vers Sherbrooke. Après un petit arrêt au Subway et à une station-service, je me tappe littéralement 4h30 de route «non-stop» pour arriver à Sherbrooke à 20h. À mon arrivée, je raconte mon expérience à mon coloc avant d’appeler ma blonde et lui raconter la même histoire. Le lendemain, je fais exactement la même chose.

Depuis ce voyage, je suis resté en contact avec un des stagiaires de CP en plus d’avoir la possibilité de reprendre le même périple quand bon me semble. À quand la prochaine visite, dès cet automne ou cet hiver!